La lettre de diffusion

Votre panier

Le panier est vide.

Nous contacter

Le Matricule des Anges
ZA Loup à Loup 83570 Cotignac
tel ‭04 94 80 99 64‬
lmda@lmda.net

Connectez-vous avec les anges

Vous n'êtes actuellement pas identifié. Pour pouvoir commander un numéro, un abonnement ou bien profiter, en tant qu'abonné, des archives en ligne, vous devez vous connecter avec votre compte.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

Poésie Jardin secret

août 1999 | Le Matricule des Anges n°27 | par Béatrice Bénistant

Entre les herbes du jardin de Jacqueline Held poussent de drôles de plantes : immortelles au parfum d’enfance, oyats des sables de l’été, pins anthropomorphes. Un jardin rempli de bruits et de couleurs où le chat se promène entre deux ondées. « L’ombrelle des pins/ grandit en ombres chinoises./ Tu devines à travers les branches/ la vieille femme au fichu/ qui te suivait dans ton enfance ».
Comme un secret chuchoté, Jacqueline Held raconte les bruissements de la nature, où se croisent insectes et animaux. Elle y parle à tous, sans distinction d’âge mais l’élégante simplicité des vers rend sa poésie, accessible aux enfants.
Entre allégresse et nostalgie, on partage à travers ces rencontres quotidiennes, un regard qui éveille des émotions enfouies. « Le sable de l’allée/ conserve l’empreinte/ d’un pas d’enfant,/ des moustaches d’un chat/ d’une barbe de Père Noël/ tracées dans le sol/ avec une baguette de noisetier ».Des appels aux sens d’où émane aussi l’expression d’une grande tendresse.
Les enfants transposeront à leur échelle les lieux oniriques du jardin intime de l’auteur, et si la signification peut parfois leur échapper, ils y trouveront des sensations bien connues : le tronc du noyer où l’on s’appuie pour compter pendant le jeu de cache-cache, le goût vert des olives, la fraîcheur d’une cave.
Derrière la légèreté du ton et l’insignifiance des événements les images parlent de l’essentiel : de l’inéluctable écoulement des jours, de l’absence ou de la séparation. Un cheminement intérieur douloureux mais au tumulte de la pluie succède aussi l’indicible apaisement ressenti, quand on voit « l’air devenir bleu », moment où enfin le temps semble reposer. Sérénité née de sensations sans cesse renouvelables et de promesses de bonheur perçues dans le souffle du vent.
Les vignettes découpées de Luce Guilbaud ponctuent ces promenades d’une fraîcheur végétale en harmonie avec les images que le texte fait naître. Le format, la typographie très ordinaire et les illustrations sobres et dépouillées n’en font pas un ouvrage spécialement conçu pour la jeunesse, mais il peut correspondre à l’attente de considération des enfants qui aiment être pris pour de vrais lecteurs.

Couleur jardin
Jacqueline Held

Le Dé bleu (le farfadet bleu)
48 pages, 48 FF

Jardin secret Par Béatrice Bénistant
Le Matricule des Anges n°27 , août 1999.
LMDA PDF n°27
4,00