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Entretiens Frédérick Tristan

octobre 1999 | Le Matricule des Anges n°28 | par Éric Dussert

Prix Goncourt 1983, il appartient au club très fermé des grands écrivains français de notre époque. Ses romans et nouvelles côtoient des essais érudits sur l’iconographie chrétienne ou les Triades chinoises. Visite à un esprit libre.

L' Aube du dernier jour

L' Ange dans la machine

Comme en matière viticole, l’attribution du prix Goncourt connaît de bonnes et de moins bonnes années. 1983 fut excellente lorsqu’avec son roman Les Égarés Frédérick Tristan fut coiffé des lauriers. Cet homme est comme Janus, il a plusieurs visages et de multiples stylos. Nommons-le d’abord : né le 11 juin 1931 à Sedan, Frédérick Tristan répond à l’état-civil de Jean-Paul Baron, fils d’un industriel et de Méduse, une mère problématique dont la figure hante son œuvre, en particulier un saisissant récit éponyme (Lettres vives, 1985).
On devine qu’adolescent, il a cherché la fuite. Sa première fugue le mène à Paris en 1947 où Gaston Criel, le romancier, ex-secrétaire d’André Gide le recueille. Il a seize ans. « C’était une époque un petit peu difficile de mon adolescence, explique-t-il. Gaston et moi avons gardé une grande amitié. » En 1950, il côtoie Prévert dont il admire la période « Octobre », Picasso, la fameuse bande « du Saint-Paul de Vence de la bonne époque ». Il y a encore François Augérias rencontré en 1956 à l’époque de Structure, la revue qu’il a fondée avec sa première épouse Yvonne Caroutch en 1956. Tristan collabore aussi aux Hommes sans épaule de Jean Breton (des souvenirs sur cette expérience éditoriale ont paru dans le n° 3-4 des Hommes sans épaule en 1998). Surtout, il y a le Nouveau Commerce de Marcelle Fonfreide et André Dalmas. Dans ses pages fameuses paraissent en 1974 (n° 29) et 1976 (n° 33-34) le Journal et l’Œuvre de Danielle Sarréra, premier et plus fameux « hétéronyme » de Tristan.
Qu’est-ce qu’un hétéronyme ? L’usage du mot n’est pas si courant qu’il justifie sa place au Larousse. Pour Tristan, l’hétéronyme n’est autre qu’un personnage dont la particularité est qu’il écrit et signe de son propre nom tout ou partie des livres de Tristan (alias J.-P. Baron). Avec Danielle Sarréra, jeune femme lyonnaise imaginée de toute pièce et suicidée illico, il[s] obtienne[nt] un succès tel que le romancier tout juste couronné par le Goncourt doit révéler sa qualité d’auteur : Les militantes féministes s’étaient emparées du personnage de Sarréra comme d’un étendard. Il est vrai que la poésie que dégage cette plume « alographe » est terriblement douloureuse. Vérifiez autour de vous : ses lecteurs ont conservé le souvenir de son déchirement et de sa révolte. Tristan écrivait pour se « libérer d’une pieuvre intérieure ».
En 1957, après la mort de son père, Frédérick Tristan reprend l’entreprise familiale sans lâcher son œuvre qui compte aujourd’hui près de cinquante ouvrages. Les hétéronymes se sont multipliés : ce sont Adrien Salvat, Sompayrac, etc. D’autres que lui se mélangeraient les pinceaux ou les oublieraient en route. Mais il est astucieux, habitué à manier les idées, les concepts religieux, philosophiques jusqu’aux mythèmes chers à Claude Lévi-Strauss. Fasciné par l’image des mondes à l’envers, des renversements symboliques, Tristan a publié revues savantes, collections et essais sur l’iconographie...

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