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Entretiens Robert Marteau le paysan alchimiste

octobre 1999 | Le Matricule des Anges n°28 | par Marc Blanchet , Nadia Chevalerias

Avec Registre, le troisième tome de sa Liturgie, le poète poursuit l’écriture de son journal tout en sonnets dans lequel cet homme passionné appose au monde ses révélations. Nouveau versant, dit-il, de la chronique romanesque de sa mémoire.

Robert Marteau vit à Paris depuis plus de dix ans, après un long séjour canadien, un « exil » puisqu’il avoue avoir quitté la France fatigué, entre autres, par les générations post-mallarméennes. Là-bas, Robert Marteau aura réalisé des émissions radio où l’on peut parler des troubadours pendant quatre heures, ou faire ses bagages pour aller interviewer René Char. L’Espagne aura aussi fait partie de ses voyages : notre homme est un passionné de corrida, qui pendant le repas nous parle d’El Juli avec la plus grande admiration.
Les livres de Robert Marteau vont de la prose aux vers, choisissant dans l’une ou l’autre la musique idéale pour faire part de son expérience d’humain. Car c’est bien à l’humain que nous ramène Robert Marteau, qu’il s’agisse de sa terre poitevine à travers des récits (Le Jour où l’on a tué le cochon) ou aux innombrables sonnets qui constituent depuis quelques années sa Liturgie, un journal poétique où presque chaque jour, il appose au monde ses révélations.
Registre, qui va des années 93 à 95, est le nouveau volume de ce journal intime réinventé, autant de passages d’oiseaux qui mènent à effleurer l’invisible. Robert Marteau est indéniablement un homme cultivé, si l’on accepte le sérieux de cette formule : ses poèmes éclairent souvent sur le sens des écrits sacrés, partant d’une simple observation pour se faire les missionnaires du Verbe et rendre le monde intelligible, c’est-à-dire encore plus musical. Robert Marteau a consacré des livres sur les Muses, la tradition alchimique dans la littérature qui font d’ailleurs autorité. Le paysan poitevin est devenu un écrivain alchimiste : tous ces termes le qualifient en effet, et contribuent sûrement à l’humilité de son propos quand il s’agit de parler de livres et non d’une « œuvre ».

Dans un des poèmes de Registre, vous évoquez le patois et ses mots disparus : arramir, ribouler, seger, rabaler… Vous avez grandi dans un milieu paysan où l’on parlait cette langue. Que vous a-t-elle apporté ?

Depuis vingt ans, j’écris une sorte de chronique romanesque de ma mémoire avant que je ne sache lire, avant de connaître la langue française -je le fais maintenant car j’ai peut-être trouvé la musique qu’il me faut. J’écris sur ce que j’entendais autrefois, dans une langue française qui ne soit pas la langue convenue détruite par la télévision, une langue spontanée qui n’est pas sans être savante, et qui était l’invention perpétuelle de ceux qui pratiquaient cette langue proche de Montaigne, du Roman de la Rose.
Cette langue… ces langues, j’ai attendu qu’elle revienne. Il y a un temps de la mémoire, il faut qu’elle se remette en marche. Il faut vieillir. J’ai toujours vécu de cette langue maternelle. Tout le travail c’est de revenir à elle, et j’ai pour cela plus de mal à le faire qu’à écrire de la poésie. C’est un roman sans fin auquel je m’attelle tous les jours qui nécessite une discipline. Pour le sonnet, je me promène, j’écris,...

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