Ce texte occupe une place à part dans l’automne littéraire dernier. Jacques Lederer livre un premier roman social, lui donnant une usine aéronautique en grève pour cadre et le syndicalisme pour univers. Dans sa quatrième de couverture, l’éditeur mesure la valeur du texte à son absence d’actualité, à sa volonté d’arpenter un « lieu peu fréquenté par les lettres actuelles ».
Gérard, syndicaliste hors pair, va pour un temps faire ce que lui dicte le titre du roman et tenter d’entamer une relation avec Marie-Cécile, sous-directrice des ressources humaines. Ce texte révèle de beaux portraits d’ouvriers, mais en démontrant l’imperméabilité des frontières définies par notre fonction sociale, Jacques Lederer progresse malheureusement sans bousculer les idées reçues et sans jamais bouleverser nos habitudes de lecture.
Fayard
208 pages, 92 FF
Domaine français La Nuit où Gérard retourna sa veste
janvier 2000 | Le Matricule des Anges n°29
| par
Benoît Broyart
Un livre
La Nuit où Gérard retourna sa veste
Par
Benoît Broyart
Le Matricule des Anges n°29
, janvier 2000.