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Entretiens La parole face au monde

mars 2000 | Le Matricule des Anges n°30 | par Laurence Cazaux

Le théâtre de Jean-Yves Picq creuse le silence afin de ne pas nous laisser sans langue face à la confiscation du monde. Histoire de tenter d’être à la hauteur du rêve éveillé qu’est la vie….

Petites pièces à géométrie variable (suivi de) Donc

Jean-Yves Picq est à l’image de son parcours, tout en rupture, chaleureux mais en colère, bon-vivant et torturé, silencieux et très en verve… Assistant puis acteur et auteur avec Roger Planchon, il quitte le TNP en 1979, travaille avec Denis Guénoun, Patrick Le Mauff, Elisabeth Macocco à L’Attroupement, en même temps qu’il crée ses propres spectacles. La reconnaissance est là, mais il arrête tout pendant quatre ans et passe un CAP d’ébéniste suite au décès de son père à l’époque où il jouait Le Chapeau de paille d’Italie d’Eugène Labiche. Jean-Yves Picq n’a pas supporté n’avoir rien eu à « léguer » à ce moment-là. Il revient au théâtre en 1985, essentiellement par l’écriture. La lecture de certaines de ses pièces (seules, celles postérieures à 1985 sont publiées) vous laisse K.O. un temps, puis vous pose problème. Une question vous trotte dans la tête longtemps après avoir refermé le livre, sur l’essence de notre humanité, de notre rapport au monde. À l’occasion de la sortie des Petites Pièces à géométrie variable et de Donc, un recueil de textes courts pour s’exercer les dents… et la langue, rendez-vous est pris dans sa retraite de la Loire, une maison qu’il a retapée en grande partie. Ces PetitesPièces ouvrent plein de portes. Aux autres. « Quel que soit le soin que l’auteur y apporte, et le sens qu’il lui donne, un texte n’est, heureusement, qu’un matériau, protéiforme, ouvert au vent de ceux qui veulent, de ceux qui veulent -si possible - bien. Je veux dire, avec cœur ». Rencontre de cœur, ouverte aux quatre vents.

Partition est la première pièce écrite après ces quatre années sabbatiques. Quelle est la rupture que vous amorcez alors ?
Avant j’écrivais des pièces, je les montais et j’avais l’impression de faire du bruit. Bizarrement et sans doute heureusement, on m’a passé commande d’une pièce à dix personnages pour le Jeune Théâtre National. Je livre un texte psychologique, et je pars en mer. Et là, j’appelle pour interdire de monter cette pièce, promettant d’écrire autre chose. C’est la naissance de cette écriture degré zéro. Le désir de reprendre sur tout un ensemble, ne plus avoir à passer par une espèce de fiction avec des entrées, des sorties, de la psychologie. Éliminer toute histoire de personnages et laisser la parole arriver. Si je dis être dans un poème ou un monologue, c’est faux. De cette remise en question, va naître une structure récurrente, le premier personnage, le « vrai », n’est pas là, le deuxième personnage écoute, le troisième parle, pour essayer de créer l’absence et d’approcher le silence…
Donc et Les Petites Pièces à géométrie variable marquent-elles une nouvelle rupture ?
Donc est en rupture avec une écriture. Si je parle de burlesque, ça reste flou. Il semble possible de différencier trois styles d’écriture : tragique, comique et dramatique. Ma définition de l’écriture tragique c’est qu’elle te montre le trou et te fait tomber dedans, le comique, le burlesque, te montre le trou...

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