La lettre de diffusion

Votre panier

Le panier est vide.

Nous contacter

Le Matricule des Anges
ZA Loup à Loup 83570 Cotignac
tel ‭04 94 80 99 64‬
lmda@lmda.net

Connectez-vous avec les anges

Vous n'êtes actuellement pas identifié. Pour pouvoir commander un numéro, un abonnement ou bien profiter, en tant qu'abonné, des archives en ligne, vous devez vous connecter avec votre compte.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

Domaine français Qui a peur des piqûres ?

septembre 2000 | Le Matricule des Anges n°32 | par Éric Dussert

Grand reporter des Dernières Nouvelles d’Alsace, Daniel Walther fait partie du club des écrivains français qui s’adonnent à la saga fantastique ou d’anticipation, voire à la « fiction spéculative », et ne dédaignent pas plonger leur plume dans la veine gore. Avec La Mort à Boboli, il ouvre un domaine ensoleillé à ses sombres imaginations. Rien de trop gai bien sûr. Après Les Mandibules et les dents (Belles-Lettres, 1999), Walther s’appuie sur la phobie des insectes. Outre les mandibules, il faudra se garder du « terrible aiguillon » des hyménoptères qui menacent tels un fléau d’Égypte la ville de Florence. Quant à l’aiguillon de la chair…
Le narrateur est un écrivain qui débarque en Italie pour revoir son manuscrit en attendant sa femme. Amateur de vin, il tombe dans les pattes de deux filles diablement belles qui lui font regretter ses résolutions d’époux fidèle. La spirale néfaste débute là dans une ville écrasée par le soleil. De coucheries sauvages en beuveries solitaires, le quinquagénaire succombe à l’oppression matérialisée par des bourdonnements qui le hantent. Des cauchemars pâteux ajoutent au malaise d’un été malsain avant que les essaims meurtriers passent à l’attaque. La panique est générale. L’homme décavé hésite entre terreur et torpeur, il n’est plus qu’un jouet aux mains des belles manipulatrices.
Son éditeur le dit : D. Walther s’est placé dans les traces d’André Pieyre de Mandiargues en imaginant La Mort à Boboli. Il s’en faut pourtant que son roman diffuse la même magie. Les répétitions formelles de la « menace » et de certaines images, particulièrement celles qui sont liées au règne minéral (basalte, onyx, etc.), l’empêchent d’atteindre les finesses baroques du plus italien des Français du XXe siècle. L’effacement du style prévaut chez Daniel Walther -les premières pages du livre en font la démonstration- mais il sait faire monter la tension et parvient comme les classiques du roman bien noir à plonger son récit dans une ombre ardente.

La Mort à Boboli
Daniel Walther

Phébus
159 pages, 99 FF

Qui a peur des piqûres ? Par Éric Dussert
Le Matricule des Anges n°32 , septembre 2000.