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Dossier Richard Morgiève
« L’écriture m’a donné un visage humain »

janvier 2001 | Le Matricule des Anges n°33 | par Philippe Savary

"Un écrivain, c’est un homme qui pleure" dit Morgiève. Du polar à son travail de romancier, en passant par ses activités de scénariste, rencontre avec celui pour qui l’écriture est devenue l’affaire de sa vie. En toute résistance. En toute liberté.

Depuis la rentrée, Richard Morgiève habite un nouvel appartement, toujours à Paris, rive droite. Il dit qu’il a tout déménagé avec sa valise à roulettes et que cela le réconforte sur l’état de sa santé. Les murs sont blancs, seule une toile pourpre, immense, abstraite donne le change à l’espace nu. L’écrivain peint depuis quelques années, sculpte aussi, reconnaît surtout que c’est une chance énorme de voir ses mains travailler, que ça l’éloigne du doute. Il dit avoir choisi ce tableau « parce que la moquette est rouge ». Il dit également : « J’ai 50 ans, je n’ai aucune possession, à part un vélo d’occasion, un ordinateur et un tableau de ma mère. Ça me rassurerait d’avoir des biens, mais je ne peux pas. Soit je les donne, soit je les perds. Finalement, je me dis que c’est bien d’être aussi léger à mon âge ». Par sa simplicité, Morgiève est un homme terriblement attachant. On peut presque être effrayé que certains de ses livres lui ressemblent tant, et inversement. Son père ne mentait jamais, paraît-il, il changeait seulement de vérités. Morgiève s’identifie tellement à la figure paternelle que l’exercice à venir pourrait donc se révéler redoutable. Là, au rythme de la conversation, c’est bien la richesse d’une vie qui circule, d’une vie à l’autre, généreuse et fraternelle. Paroles d’honneur.

Richard Morgiève, commençons par le début. Vos cinq premiers livres était des polars. Pourquoi avoir arrêté ?
Parce que ça n’avait pas d’intérêt. Des bouquins naïfs et débiles. Le premier a été rédigé en huit jours, les autres en moins de trois semaines. À cette époque, j’ai été pris de prétention aussi… Finalement, j’ai compris que pour écrire, il faut se référer au plus grand, y a pas de limites. Demande-toi d’écrire les plus beaux livres du monde, t’auras peut-être une probabilité d’écrire de bons livres. Si je casse ma pipe, je ne veux pas qu’on réédite ces polars. Mais j’assume.
Ces polars avaient pourtant trouvé leur public ?
La fille du Fleuve noir pensait que je pouvais faire carrière. Au rythme de dix livres par an, j’aurais à mon actif aujourd’hui trois cents bouquins. J’aurais fait ça comme je cours, par pure névrose. Je serais un homme heureux. Mais je n’aurais pas écrit. Mon destin est passé très près…
Le milieu du polar vous intéressait ?
C’est un milieu de trous du cul. Hormis Jean-Patrick Manchette (paix à son âme), hormis Michel Lebrun (paix à son âme), hormis Guérif, il n’y a que des sales cons, tous fils de bourgeois, se prétendant de l’ultra gauche. Beaucoup de ces prétentieux ont continué, certains sont devenus des petits barons de l’édition française, mais ils sont bien pourris. Vraiment pas intéressants. Il y avait tellement de révolutionnaires au mètre carré que je me demande comment la France n’était pas en guerre.
C’est à cette époque que vous avez commencé à écrire pour le cinéma. Quelle différence y a-t-il entre l’écriture d’un scénario et l’écriture d’un roman ?
Rien à...

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