Mais qu’a bien pu faire le plus grand détective au monde pendant les deux années où tout le monde l’a cru mort, tué dans les chutes de Reichenbach par le professeur Moriarty ? Jamyang Norbu, écrivain d’origine tibétaine passionné par Conan Doyle et par Rudyard Kipling, a répondu à la question en quelque trois cents pages d’un roman digne des meilleurs polars de l’époque. Sous un nom d’emprunt, Holmes a séjourné en Inde et au Tibet, poursuivi par les sbires de Moriarty. Embarqué dans une histoire qui mêle espionnage et meurtres mystérieux, l’enquêteur s’en donne à coeur joie. Avec talent, Jamyang Norbu s’amuse à imiter le style de Conan Doyle et reproduit les tics du fin limier avec une fidélité absolue. Comme à son habitude, Holmes prétend avoir résolu l’enquête à peu près au premier quart du livre. Il ne reste plus à tous les autres protagonistes, et au lecteur, qu’à suivre l’enseignement du maître. Un roman qui manquait dans la longue collection des Sherlock Holmes.
Le Mandala de Sherlock Holmes
Jamyang Norbu
Éditions Philippe Picquier
Traduit de l’anglais par Marielle Morin
310 pages, 128 FF (19,52 o)
Domaine étranger Le Mandala de Sherlock Holmes
août 2001 | Le Matricule des Anges n°35
| par
Franck Mannoni
Un livre
Le Mandala de Sherlock Holmes
Par
Franck Mannoni
Le Matricule des Anges n°35
, août 2001.