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Entretiens Goffette prend la prose

septembre 2001 | Le Matricule des Anges n°36 | par Pascal Paillardet

Poète d’un désespoir amendé par la naïveté, Guy Goffette publie à 54 ans son premier roman. Rencontre avec un bluesman mélancolique, amoureux des partitions ouvertes.

Un été autour du cou

Trente ans après l’inauguration de son oeuvre de tisseur, attestée par le recueil Quotidien rouge édité en 1971, le poète Guy Goffette publie un « vieux premier roman » : Un été autour du cou. L’écrivain l’avoue : cette prose l’a talonné sans relâche lors de ses marches en poésie et de ses excursions dans le récit -Verlaine d’ardoise et de pluie (1996), Elle, par bonheur, et toujours nue (1998). D’inspiration autobiographique, Un été autour du cou raconte l’enfance confisquée de Simon, douze ans, et sa confrontation prématurée avec l’âge d’homme. Dans le creux d’un été initiatique, ce Don Juan au sang neuf encore gorgé de lait trébuche sur la tendresse, déséquilibré par les étreintes sensuelles de la Monette, trente ans de plus. Cette séductrice aux ongles peints lui « jette sa chair nue à la figure », lui enfourne ses seins « comme un paquet de linge sale dans la gorge ». Cet apprentissage de l’amour, gauchi par la violence, trempé de sperme et de larmes rageuses, est raconté avec les mots mélancoliques et désespérés de l’enfant-jouet, devenu un vieillard aux sentiments saccagés. Cinq mois après la parution d’Un manteau de fortune1, Guy Goffette scrute dans ce livre réparateur les braises que l’on croit éteintes ; avec toujours cette désillusion atténuée par le désir de souffler sur les tisons pour que revienne l’émerveillement.

Roman de l’innocence perdue, Un été autour du cou est le récit d’une déchirure. Certains de vos poèmes, comme Parenthèse noire (dans Un manteau de fortune), révélaient déjà des fragments de cette cassure. Comment s’est élaboré ce livre ?
Un été autour du cou est antérieur à ce poème qui évoque effectivement la sensation de manque et la douleur d’une enfance volée : « Encore petit et peu sûr au dedans, et triste déjà… » En réalité, Un été autour du cou est un vieux premier roman. J’ai brûlé le manuscrit originel, rédigé dès 1978. Ce texte de 450 pages, achevé dans les années 1980, a disparu dans les flammes, avec cinq ou six autres fictions que je n’ai jamais fait lire à personne. Ensuite, malgré le bûcher, malgré mes efforts pour l’oublier, ce roman s’est toujours mis en travers de mon chemin dans la prose. Il m’a poursuivi. Je l’ai finalement réécrit parce que je ne pouvais pas faire autrement. Pour être honnête, j’ai failli le détruire une nouvelle fois. Je l’ai récupéré chez mon éditeur alors que le contrat était déjà rédigé. Le livre, qui aurait pu s’appeler Le Geai, est resté pendant six mois sur une poubelle : s’il était tombé au fond de la corbeille, il y serait encore. « On ne termine pas un poème, on l’abandonne », disait Paul Valéry. Un été autour du cou est l’un de ces survivants.
À la lecture d’Un été autour du cou, il semble qu’une écriture « de romancier », plus brutale, se substitue après quelques chapitres à une écriture « de poète », plus scandée. Le roman est-il une autre manière d’aborder la langue ?
Les six premiers chapitres, qui racontent l’enfance de Simon, ont...

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