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Entretiens Le Pierre Fouettard

mars 2002 | Le Matricule des Anges n°38 | par Thierry Guichard

Dans son pamphlet contre une certaine littérature, l’universitaire Pierre Jourde frappe juste au-dessus de la ceinture. En montant sur le ring, il réaffirme l’importance vitale de la littérature. Au risque de déplaire.

La Littérature sans estomac

Universitaire, directeur de la défunte revue Hespéris et écrivain, Pierre Jourde serait du genre taureau ascendant taureau. Ne rechignant à aucun pugilat verbal, l’homme s’était fait remarquer pour le tranchant de ses articles dans Hespéris. Mais c’est en animal blessé qu’on le verrait dans un portrait chinois : meurtri de ce qui est fait à la littérature à l’heure du spectacle généralisé, du consensus mou. Parce que les livres ne nous traversent pas sans laisser de traces, Pierre Jourde descend ici dans les écuries d’Augias, faire un peu de ménage. La Littérature sans estomac est donc un livre nécessaire. Excitant dans sa lecture, il est aussi véritablement énervant.
Que la littérature fasse enfin débat, voilà qui est salutaire. Le seul geste de descendre dans l’arène non pour encenser quelques écrivains morts (ce que l’on voit souvent), ni pour appeler de ses voeux une littérature nouvelle, mais pour s’engager soi et batailler contre des écritures reconnues par leurs pairs, voilà qui ne manque ni de courage, ni, finalement, d’éthique. Le pamphlet se lit au rythme d’une charge de cavalerie, avec une jubilation qu’il faut préciser : non celle d’assister à un jeu de massacre (ce qu’est le livre) mais de voir qu’il existe encore un espace pour que la littérature fasse sens hors de son rôle médiatico-économique.
S’il surprend par le choix de ses victimes (Rolin, Redonnet, Toussaint, de Cornière entre autres), cet essai agace par le procédé avec lequel il aiguise ses armes. On ne reprochera pas à Pierre Jourde de citer abondamment les auteurs qu’il attaque : mais faut-il encore que les citations soient représentatives d’une oeuvre. Car à ce jeu, on débinerait joyeusement Proust, Rabelais ou Balzac. L’emploi de la citation a quelque chose du Canada dry : ça ressemble à une preuve, ça a le goût de l’irréfutable, mais ce n’est rien de tout cela. Ainsi Jourde s’attaque, à partir de quelques lignes à Mehdi Belhaj Kacem, ou assimile Camille Laurens à une tenante de l’autofiction à la mode guimauve sans avoir au préalable lu ces quatre premiers romans qui démentent sa thèse. Les dégâts collatéraux que n’évite pas le pamphlet sont le fait d’une colère sincère qui comme l’amour selon l’adage rend parfois aveugle. Il ne s’agit pas de reprocher à Jourde d’attaquer tel ou tel (et d’aimer a contrario Catherine Millet ou Houellebecq) mais de ne pas être toujours convaincant.
Son livre oblige à penser la littérature, à aiguiser à son tour ses propres armes. Bref, il la place au coeur de nos vies. Et quelqu’un qui encense intelligemment l’oeuvre de Valère Novarina peut-il être entièrement mauvais ? Entretien en forme de faena, autour d’une bouteille de porto blanco.

Comment est né le livre ?
Je n’ai jamais eu le projet d’écrire un pamphlet. J’avais écrit de petits articles dans Hespéris, la Nrf, Critique, L’Atelier du roman et ce que je prenais pour une critique au coup par coup dessinait une sorte d’ensemble. J’avais...

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