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Entretiens La loi du plus fort

septembre 2002 | Le Matricule des Anges n°40 | par Dominique Aussenac

Ex-gardien de prison, l’écrivain ukrainien Andreï Kourkov dresse un portrait violent, sarcastique de l’ère post-soviétique sous la forme de thrillers sombres et drolatiques.

L' Ami du défunt

Le Pingouin

Lorsqu’on interrogeait Abdudjaparov, solide sprinter ouzbek du Tour de France des années quatre-vingt-dix, sur son régime diététique, celui-ci répondait invariablement qu’il avalait un steak à chaque repas, vu qu’il en avait été trop longtemps privé. Les motivations à écrire d’Andreï Kourkov sont un peu du même acabit. « C’est d’abord mon boulot. Je suis le seul écrivain professionnel ukrainien qui soit payé pour écrire des livres. » Il est vrai que la société qu’il décrit apparaît impitoyable, incroyablement brutale, une jungle ultra-libérale. Dans Le Pingouin, un écrivain raté se recycle dans les nécrologies d’êtres encore vivants qui se mettent à tomber comme des mouches. Dans L’Ami du défunt, un marginal engage un tueur pour l’aider à mettre fin à ses jours. Kourkov excelle dans l’art du rebondissement. Il entraîne le lecteur dans un tourbillon de situations inattendues. Une ambiance certes noire, mais un ton éminemment jubilatoire. Né à Saint-Pétersbourg en 1961, Andreï Kourkov vit depuis sa plus tendre enfance à Kiev, la patrie de Mikhaïl Boulgakov qui dans son admirable Le Maître et Marguerite dénonçait les compromis que l’artiste doit entretenir avec le pouvoir politique. Andreï Kourkov, romancier et scénariste, se montre, lui, relativement clément par rapport au communisme et éprouve une grande nostalgie pour la société soviétique, qu’il juge plus solidaire, moins violente que celle d’aujourd’hui.

Le héros du Pingouin est un être solitaire. Tantôt il semble prendre plaisir à cette solitude, tantôt il désespère. C’est votre image de l’Ukraine ?
Après la chute de l’Union soviétique, toute la structure de la vie soviétique était vraiment ruinée. Cette société était basée sur l’amitié. Tu pouvais frapper à la porte de tes voisins, si tu avais besoin d’argent, ils t’en prêtaient. Après la chute toute cette solidarité s’est effondrée. Je parle dans mes livres de ma génération, mais aussi de celle de mes parents. Les gens qui sont nés juste avant la chute, qui ont vingt ans, s’adaptent très vite. Pour ma génération, la solitude est la maladie de cette époque. J’ai perdu beaucoup d’amis. Beaucoup se sont suicidés, d’autres ont émigré.
Le suicide, c’est le thème de L’Ami du défunt. Vous l’avez traité avec humour…
C’est une manière ironique, parce que je suis un optimiste noir. Je ne suis pas dépressif comme mes héros. Les quotidiens rapportent chaque jour des histoires tragiques avec des morts, des suicides, des meurtres. Si tu prends cela trop sérieusement, tu dois quitter le pays.
Votre travail d’écriture se joue donc de la mort ?
D’abord, ce sont des romans sur la vie post-soviétique, peut-être aussi sur la mort post-soviétique. Ce sont des tableaux sur cette société violente, drôle, presque sans règle à laquelle beaucoup de gens qui sont nés à l’époque soviétique ne peuvent s’habituer.
Par exemple, dans Le Pingouin, votre héros écrit des nécrologies. Elles sont très belles, très...

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