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Dossier Olivier Cadiot
Un terrain de foot

novembre 2002 | Le Matricule des Anges n°41 | par Xavier Person

Comment garder la douleur ? Comment faire passer un poème ? La littérature pour Olivier Cadiot est une affaire de réglage. Comme le martinet s’approchant toujours plus près de la vitre sans jamais la toucher, l’écrivain aux commandes de son Mirage 4 sait qu’il n’a pas le droit à l’erreur.

On imaginait Olivier Cadiot comme ça. Virevoltant sur son siège. Mimant ses propos parfois. Allumant une cigarette. S’emballant. Drôle, ne se prenant pas au sérieux et en même temps hyper précis, très méticuleux dans sa parole, soucieux de celle-ci, très attentif à ne pas se laisser enfermer dans la question, à bien ouvrir le jeu de la pensée dans le dialogue. Et rapide avec ça. Technique quand il faut. Les images médicales lui venant facilement et ce n’est sans doute pas un hasard : geste vif du chirurgien, scalpel, passez-moi les ciseaux, ça va aller, respirez…
L’entretien devait avoir lieu mercredi, mais ça démarrait mal, dictaphone défaillant, insatisfaction d’Olivier Cadiot d’avoir à parler de ses débuts, refus de dire des choses déjà dites, pensées refroidies. Stop. Discussion à bâtons rompus en off. Une heure non stop. La machine se lance, Nietzsche, Deleuze, Arno Schmidt, le bonheur qu’il dit avoir eu à écrire Fairy queen dont il sort, qu’il a du mal à lâcher, se trouvant désemparé de n’être plus dans ce bonheur-là, de l’écriture, le bonheur de cette forme qu’il dit être en train de trouver, qui serait comme une machine à laver lancée à plein régime, machine à blanchir. Puis silence, cinquième cigarette. Confession pudique, fragilité palpable : « je me dis maintenant que j’ai bien fait d’avoir fait écrivain, c’est pas rien la littérature, un truc global pour sa vie, c’est fou, c’est un jeu en 3D, mais le type qui a inventé la console est balaise, ouah… » Ferme les yeux.
On propose de se voir vendredi avec un dictaphone neuf, et de commencer par la fin, c’est promis. Oui, vendredi. Olivier Cadiot ne vous lâche pas comme ça. La discussion se poursuit sur le palier. Il vous fait promettre de pouvoir relire l’entretien : « C’est ma parole, tout doit être parfait, c’est important, c’est pour ma vie ». On ne discute pas. L’ascenseur. Ouf. C’est fini.

Suivons pour commencer la « fée à mobylette jaune » de Fairy queen. Quelle part faites-vous exactement à l’enchantement, à la magie du raconteur d’histoire ?
J’aurais deux réponses. D’abord une que l’on ne pourra pas développer ici, qui nous entraînerait du côté des théories de l’enchantement de Walter Benjamin et de ce que dit Agamben là-dessus, sur le jeu, par exemple dans Enfance et histoire. La littérature comme enchantement, désenchantement. Ce n’est pas cela que j’ai envie de raconter. J’aurais plutôt envie de dire que la féerie, c’est un motif. Pas un prétexte, mais un motif qui me permet de faire passer un certain régime d’écriture. Par exemple, dans Le Colonel des Zouaves ces moments où on a l’impression d’être dans un conte de Grimm. C’est le motif. Avec les bottes de sept lieues ou cet effet par lequel le personnage peut voir l’heure à l’horloge d’un clocher lointain. Utiliser des personnages magiques me permet de faire passer dans le livre un certain régime, comme un régime moteur, de sensations. On voit du paysage.
Ce « régime » magique a-t-il...

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