La lettre de diffusion

Votre panier

Le panier est vide.

Nous contacter

Le Matricule des Anges
ZA Loup à Loup 83570 Cotignac
tel ‭04 94 80 99 64‬
lmda@lmda.net

Connectez-vous avec les anges

Vous n'êtes actuellement pas identifié. Pour pouvoir commander un numéro, un abonnement ou bien profiter, en tant qu'abonné, des archives en ligne, vous devez vous connecter avec votre compte.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

Poésie Adonis d’oc

juillet 2003 | Le Matricule des Anges n°45 | par Dominique Aussenac

Le Jardin des délices fut l’objet au Moyen Âge de nombreuses spéculations métaphysiques, ésotériques, botaniques. L’enjeu n’était-il pas de retrouver, de réinventer à la fois le paradis terrestre, voire l’origine du monde, en même temps que le lieu où apparut l’ange du Mal ? Un triptyque de Jérôme Bosch illustre ce dilemme de manière fort éloquente, le Paradis côtoyant l’Enfer. Il s’intitule Le Jardin des désirs car c’est bien à partir du désir, de la tentation que nos ancêtres ont inventé l’antithèse du Bien. Ce désir s’y décline autour du corps de la femme qui semble offrir à tous sa nudité. Le désir a toujours fait désordre, ce qui a permis à de nombreux religieux au nom de l’infinie miséricorde divine de meurtrir allégrement moult chairs et moult âmes dans les conditions les plus barbares. Michel Miniussi, lui, choisira le corps masculin comme obscur et non moins lumineux objet du désir de son Hortus Deliciarum. Ainsi nous offre-t-il une dizaine de textes, presque des fragments dont les plus courts véhiculent la densité et l’intensité des haïkus et les plus longs n’excèdent pas la page. Frôlement des corps, miroitement de l’eau, aveuglement solaire, gros plan sur une épaule, Miniussi décrit la fugacité, la fragilité du mouvement, de l’émoi. Tout son talent réside dans la contraction en quelques mots, en quelques lignes, en quelques traces de tout un processus désirant vaste, quasi-infini au milieu duquel se lovent comme une pierre noire, un manque, une lacune, un chagrin. Les textes sont illustrés par les nus du poète Bernard Manciet qui a su souligner la « si cruelle élégance » de Miniussi, disparu en 1992, à l’âge de trente-cinq ans. Rédacteur de la revue Oc dans les années 80, il publia Jironi (Jorn-Federop) en 1988 dans lequel il décomposa en 38 séquences une chronique amoureuse. Dix ans plus tard, fut édité à titre posthume, un roman Lei Passatemps (Les amis de Michel Miniussi, 210, chemin de la Cerisaie, 06250 Mougins).

Hortus Deliciarum
Michel Miniussi
Bilingue
Traduit de l’occitan
par Frédéric Voilley
Jorn - 45 pages, 11

Adonis d’oc Par Dominique Aussenac
Le Matricule des Anges n°45 , juillet 2003.
LMDA PDF n°45
4,00