La lettre de diffusion

Votre panier

Le panier est vide.

Nous contacter

Le Matricule des Anges
ZA Loup à Loup 83570 Cotignac
tel ‭04 94 80 99 64‬
lmda@lmda.net

Connectez-vous avec les anges

Vous n'êtes actuellement pas identifié. Pour pouvoir commander un numéro, un abonnement ou bien profiter, en tant qu'abonné, des archives en ligne, vous devez vous connecter avec votre compte.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

Domaine étranger La machine à rire

septembre 2003 | Le Matricule des Anges n°46 | par Bertrand Serra

Vega, de retour au pays pour l’enterrement de sa mère, retrouve son vieil ami Moya dans un bar. Moya retranscrit à notre intention le monologue dans lequel Vega, exilé au Canada depuis vingt-cinq ans, vomit le dégoût que lui inspire le Salvador. Il rumine, rabâche, sans relâche, en boucles, son ressentiment, pétri par ses obsessions, la stupidité sans bornes de ce peuple, la bêtise et la vulgarité de son frère (qui nous vaut la description assez cocasse d’une virée « pour tirer un coup », qui s’achève par une « intense crise d’angoisse » hystérique de Vega), adepte de la « bière diarrhéique » nationale.
Thomas Bernhard à San Salvador c’est le sous-titre de ce court roman : « parce que je ne t’ai pas raconté, Moya, je n’ai pas seulement changé de nationalité mais également de nom, me dit Vega. (…) Là-bas, je ne m’appelle pas Edgardo Vega, un nom vraiment trop horrible. (…) Mon nom est Thomas Bernhard, me dit Vega. » Avec ce texte, dense, intense, vraiment drôle, en forme de pastiche de l’écrivain autrichien (on pense à Extinction), Horacio Moya atteint l’incandescence. La fin illumine à rebours tout le roman, et en éclaire la construction, intelligente et espiègle, qui oscille entre l’acidité, extrême, folle, de Vega et l’humour, sous-jacent, du narrateur (Moya, ne l’oublions pas) présent en filigrane dans le compte-rendu, nécessairement sélectif et distancié. Cette subtile mise en abyme transforme ce monologue en un portrait, hilarant et caricatural, de Vega.

Le Dégoût de Horacio Castellanos Moya
Traduit de l’espagnol (Salvador) par Robert Amutio - Les Allusifs - 98 pages, 14

La machine à rire Par Bertrand Serra
Le Matricule des Anges n°46 , septembre 2003.
LMDA PDF n°46
4,00