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Événement & Grand Fonds Argent, corps, art

octobre 2003 | Le Matricule des Anges n°47 | par Ludovic Bablon

Faites de la place dans vos bibliothèques : voici deux DeLillo. Le maître américain a toujours aussi soif des grands espaces thématiques et son art romanesque sophistiqué mais efficace ne donne (presque) pas de signes de fatigue.

Michael Chin était sur le strapontin à présent, (…) calmement occupé à établir une anxiété d’une certaine ampleur ».
Toujours le même profond élan vibratile, toujours la même rumeur fondamentale, le son originel de l’univers, la parole indifférenciée des foules, l’espèce de trame d’atomes quintessencielle de la conscience. Après le nuage de mort toxique de Bruit de fond, l’assassinat répété de Kennedy dans Libra, les fouilles archéologiques des Joueurs, la paranoïa atomique d’Outremonde, DeLillo déplace son radar universel pour capter et amplifier un signal économique flou dans ce tout nouveau roman, Cosmopolis.
C’est à nouveau mais pas pareil que les autres fois la révélation méticuleuse de niveaux où le macrocosme des grands nombres et des multiplicités capitalistes rejoint le microcosme des corps et des fugitifs soucis personnels.
« Elle proféra une chose, un son, elle-même, l’âme en modulation ascendante rapide. »
Dans un long travelling, de l’espace confiné et surprotégé de sa stretch-Limousine blanche bloquée dans les embouteillages le golden-boy Éric Packer regarde l’extérieur New York, Manhattan et vit au cours d’une longue journée une succession d’événements passionnément distincts et inconciliables. Son médecin personnel après un bouleversant toucher rectal lui diagnostique une prostate asymétrique, sa responsable financière lui apprend l’impossible montée du yen, sur la chute duquel il avait misé sa fortune, sa femme poétesse milliardaire se retrouve figurante d’une étrange séquence de cinéma apocalyptique où tous les gens gisent nus sur le bitume, puis la voiture est prise dans une série de chocs collectifs, de l’hallucinante manifestation altermondialiste où des rats sont lancés à la foule, au cortège funèbre d’un rappeur mystique assassiné.
« C’étaient des scènes qui l’exaltaient habituellement, cet immense flux rapace où la volonté physique de la ville, les fièvres de l’ego, les affirmations de l’industrie, du commerce et des foules façonnent l’anecdotique dans chacun de ses moments. »
De quoi peut bien parler tout ce chaos ? Eh bien de tout, de l’histoire et de l’instant, du soi et de l’autre, de baiser et de rompre, de s’enrichir et de tout perdre, dans la grandeur d’une décadence instantanée, quand le yen a monté assez, jusqu’à ce que divers meurtres, de et sur Éric Packer, viennent terminer l’affaire.

Cosmopolis trouve aussi son sens comme récapitulation générale.

Alors tout est encore au même délicieux haut niveau ; la qualité de l’invention romanesque persiste (ainsi la métaphore, filée tout au long de l’ouvrage, de ce rat qui « devient l’unité monétaire » et qui donne lieu à de brillantes variations dans les conversations) ; la gestion thématique reste très fine (ainsi le jeu avec les clichés des types qui enfoncent des portes en braquant un revolver, quand Éric Packer qui a perdu son garde du corps doit se défendre contre son assassin, ou encore la...

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