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Entretiens Éloge d’une consolatrice

avril 2004 | Le Matricule des Anges n°52 | par Marc Blanchet

Sensuelle, admirative, attentive : la poésie de Jean Maison invite à la méditation et nous fait même entrevoir Dieu au cas où l’on douterait de son absence….

Après la récente publication de Terrasses stoïques chez Farrago voici trois ans (qui suivait des parutions plus confidentielles si on excepte celles de L’Atelier de l’Agneau), Jean Maison impose avec Consolamentum un livre à part dans le paysage poétique. Cette poésie née au flanc de la nature ne cherche pas à en être le reflet. Elle affirme un amour des êtres, des plantes et des choses, et témoigne d’une quête de Dieu, ou, à défaut, d’un éveil digne de l’humain, qui finit presque par surprendre à force d’évidences salvatrices. On y salue la nature, l’aimée, l’éternel féminin mais aussi la plante dans sa fragilité, l’arbre dans son dénuement ou le temps dans ses paradoxes. Jean Maison, tisanier de métier, accueille la parole poétique avec le même soin qu’il cueille la plante pour ses bienfaits tout en sachant sa propre finitude : « La terre essartée/ Chasse une âpre fumée./ Elle surprend à ton appel/ La médiocre flambée des hommes/ Eloignés des contrées besogneuses./ Les conforts sommaires font de bonnes combustions,/ Le grand champ nègre/ Fixe les urnes sous terre.// Se vaincre, s’abolir,/ Un gisement d’arc dans les mains./ Surgir pour une insurrection ultime. » C’est là la force de cette poésie : s’éveiller aux métamorphoses de la terre sans jamais y substituer un discours béat. Ces « feuilles de lucidité » invitent plutôt à remercier ce monde qui existe sous nos pas souvent entre indifférence et supplice, désir et oubli.

D’emblée vous convoquez la poésie dans votre recueil en en mêlant la présence à celle d’un éternel féminin consolateur. Est-ce en révéler l’essence ou témoigner d’une possible tradition ?
Consolamentum est un hommage à « l’absente ». Dans le mouvement de la marche et de la mort, réalité et devenir s’incarnent dans la présence de la nature. Ce recueil prend sa source et son inspiration dans la tradition où effectivement se mêlent et s’accordent l’amour d’une Dame, les pas et les mots dans une recherche d’un sol commun.
Bien sûr, je suis incapable de révéler l’essence de la poésie puisque j’en suis ignorant, toute ma quête est traversée par cette interrogation. Je ne peux qu’explorer mon propre chemin, au rythme des mots, des saisons et des circonstances. La poésie est peut-être la métaphysique du verbe qui depuis l’origine traverse les êtres. Je ne cherche pas à exprimer ce qui serait supérieur, par définition, mais ce qui s’impose par évidence. En fait, je dirais plutôt que le verbe est intimement lié au rythme de la marche par la structuration du souffle et que ces pérégrinations volontaires ou ces réminiscences, de rencontres, de sensations sont d’un même allant. De ces choix naît un style, adapté à la nature profonde de l’être que l’on retrouve dans la communion avec les mondes animés ou inanimés.

Votre écriture se fait au pas. Vous décrivez une présence humaine, la vôtre, dont les mots ne sont pas supérieurs à une marche dans la nature. C’est de l’ironie ou de l’humilité ? JbrJ...

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