La lettre de diffusion

Votre panier

Le panier est vide.

Nous contacter

Le Matricule des Anges
ZA Loup à Loup 83570 Cotignac
tel ‭04 94 80 99 64‬
lmda@lmda.net

Connectez-vous avec les anges

Vous n'êtes actuellement pas identifié. Pour pouvoir commander un numéro, un abonnement ou bien profiter, en tant qu'abonné, des archives en ligne, vous devez vous connecter avec votre compte.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

Théâtre L’écriture du désastre

avril 2004 | Le Matricule des Anges n°52 | par Jean Laurenti

Paysages dévastés

Le théâtre et le sens de l'humain
Editions Circé

Ainsi que l’indique le titre de cette collection, il s’agit bien ici de « penser le théâtre » : Catherine Naugrette, universitaire, ne démérite en rien de cette haute ambition et nous propose un essai pénétrant et riche. Cette lecture exige parfois une attention redoublée, tant cette pérégrination sur la scène contemporaine se double de références philosophiques (Arendt, Agamben, Rosset) nombreuses mais convaincantes. Le postulat est le suivant : le théâtre contemporain, loin de tourner le dos à l’horreur de notre temps à la fois victime et bourreau, « la plaie et le couteau » de l’Histoire l’affronterait avec courage. « Affronté au dur devoir de dire l’impensable passé en même temps que de penser l’impensé nouveau », le théâtre tente de maîtriser « le pouvoir de faire rire, celui de représenter et de donner sens au monde, au chaos, le pouvoir de mettre en scène la vie et la mort, enfin celui d’éveiller le sens de l’humain. » Ce parcours nous ramène alors aux grands aînés : Brecht et Beckett surtout, chez qui elle analyse la place du « rire tragique », d’un humour « né du pire ». C’est cette ironie « capillaire » qu’elle retrouve ensuite chez Vinaver tout comme elle analyse chez Heiner Müller un travail de déconstruction-reconstruction, de « stylisation » du réel, qui reprendrait « l’essoufflement » beckettien. Elle s’intéresse également à l’entreprise de Claude Régy, tentant de donner sa place au silence, au vide et à Bond (voir Lmda N°49) usant du choc et de la violence pour obtenir une nouvelle catharsis, « panique » face à l’inhumain qui nous cerne.
Il reste à savoir ce pourrait être l’objectif d’un second ouvrage aussi passionnant si le public contemporain est disposé, ou non, à entendre ces œuvres.

Paysages dévastés de Catherine Naugrette
Éditions Circé, 172 pages, 17

L’écriture du désastre Par Jean Laurenti
Le Matricule des Anges n°52 , avril 2004.
LMDA papier n°52
6,50 
LMDA PDF n°52
4,00