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Histoire littéraire Perros direct

juin 2004 | Le Matricule des Anges n°54 | par Thierry Guichard

Notes éparses, portraits, textes tirés d’une préface ou d’un journal en Egypte, réponses à des questionnaires : ce recueil ressemble un peu à ces coffres de grenier dans quoi on découvre quelques petits bonheurs. Georges Perros s’y trouve rassemblé en ces phrases taillées court, aiguisées pour l’attaque (« Cocteau, ou le génie de n’en pas avoir ») ou l’éloge (Camus ou Butor, entre autres). Il y évoque le théâtre et le dégoût des rôles qu’il devait y jouer, il relate sa rencontre en 1950 avec Jean Grenier « le premier homme »émouvant« que je connaisse. » Ce qu’on perçoit ici, c’est une idée de l’humanité, l’ombre d’une fraternité recherchée sans espoir, jusque dans un match de foot entre Le Guilvinec et Penmarc’h durant lequel les joueurs retrouvèrent leur « enfance ». Une posture d’homme qui se traduit, chez l’écrivain, par une prose directe, serrée pour ne pas être trop expansive où le sens de la formule fait mouche : « Faire des enfants, c’est engrosser la mort ». Dans ce bric-à-brac, on ne peut s’empêcher de voir le portrait morcelé d’un éternel désenchanté que menace encore l’illusion des sentiments. D’un solitaire aussi, par nécessité puisque « on ne va pas à la solitude. Ce sont les autres qui vous y placent. » Ses réponses à des enquêtes sur l’écrivain ou l’avant-garde exposent une sincérité qui lui semble à lui-même suspecte au point de la recouvrir d’humour : « Quelle place pensez-vous que doive occuper le paysage urbain dans l’art contemporain ? Celle du réfrigérateur dans une cuisine rustique. »

Pour ainsi dire de Georges Perros
Finitude, 188 pages, 15,50

Perros direct Par Thierry Guichard
Le Matricule des Anges n°54 , juin 2004.
LMDA PDF n°54
4,00