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Entretiens Visages de Titus-Carmel

novembre 2004 | Le Matricule des Anges n°58 | par Marc Blanchet

Avec la parution de « Manière de sombre », Gérard Titus-Carmel poursuit une œuvre poétique qui compose un paysage émouvant aux côtés de sa peinture. Rencontre avec un auteur double.

Manière de sombre

Celui qui ne veut voir dans Gérard Titus-Carmel qu’un peintre n’apercevra au sol de son atelier que des dessins en cours, des pinceaux et des tubes à profusion, et, aux murs, quelques toiles, achevées ou pas, autant works in progress dont la présentation dans ce lieu tient toujours d’un ordre certain, voire d’une certaine austérité. Mais un regard curieux remarquera sur les tables, à l’intérieur de cette chapelle transformée en atelier, à côté d’une maison qui ressemble étrangement à un château, des manuscrits, des dossiers comportant des ouvrages à réaliser (tirages limités, beaux livres) ou des noms de revues en attente de poèmes.
Depuis La Tombée publiée en 1984 aux éditions Fata Morgana, Gérard Titus-Carmel, né en 1942, est devenu l’auteur d’une œuvre poétique qu’un colloque à Villeneuve-sur-Yonne a consacré en septembre dernier. On pouvait y entendre Christian Doumet, Antoine Émaz, Bernard Vargaftig, Marie-Claire Bancquart, Claude Adelen, Pascal Commère ou Jean-Marie Perret livrer leurs approches d’un univers fécond.
La parution de Manière de sombre vient confirmer la haute tenue d’une poésie qui a su au fil des ans varier de rythmes et de formes pour dire des obsessions nées d’une enfance austère, de paysages précis ou d’une jeune épouse perdue. Il faut avec Gérard Titus-Carmel combattre cette tentation bien française de cataloguer des artistes. Qu’il soit écrivain ou peintre, « Titus », comme beaucoup le nomment, œuvre en poète. Pour l’heure, intéressons-nous à cette poésie qui partie d’un resserrement, d’une articulation sèche voire saccadée, s’est progressivement enrichie d’un lyrisme, d’une violence contenue par de longues sections qui lui permettent, via la conception très pensée de chaque livre, d’imposer aujourd’hui un chant singulier.
Du titre de son recueil, Manière de sombre, Gérard Titus-Carmel s’en explique lors de notre rencontre dans sa demeure d’Oulchy-le-Château, en terre picarde. Mais la parole du poète, a priori confiante lorsqu’il s’agit de témoigner de la conception d’un ouvrage, devient plus hésitante, trace d’une pudeur évidente, lorsqu’on lui parle de ces retours d’enfance, de ces sentiments au même visage et de ces errances sans repos qui constituent ses poèmes. « Où donc rêvons-nous, quand on se rêve ailleurs que dans le poids mort de cette pierre roulant sur le chemin, en direction de l’orée // Une lumière à atteindre », écrit ainsi Titus dans la section rythmée en prose qui constitue le « milieu » de son recueil.
Malgré l’édifice construit sous l’œil étonné du lecteur, on devine qu’un mystère ne cesse de s’énoncer peut-être le mystère de l’écriture poétique lui-même mais qu’en même temps l’auteur murmure parmi ses masques un chemin emprunté à l’origine, qui est autant celui de la création que celui d’une amère solitude. Toute la force de la poésie de Titus-Carmel tient dans cette tension entre la conscience d’une langue poétique en cours et un désœuvrement, une souffrance qui ne...

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