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Événement & Grand Fonds Tout vient des femmes

octobre 2006 | Le Matricule des Anges n°77 | par Lucie Clair

Si l’avenir de l’Afrique passe par la femme, pilier de son développement, comment concilier projet politique et guerre des sexes ? Un regard époustouflant de Norman Rush sur les enjeux du pouvoir dans un premier roman tardif à nous parvenir.

Accouplement

L’Afrique n’en finit pas d’être ce « miroir du monde » tel que le décrivait l’économiste philosophe français Philippe Engelhard en 19981, un continent où l’espérance de vie, après avoir bondi de trente ans entre 1960 et 1990, a reculé en moyenne de plus de dix ans pour l’ensemble des populations habitant la zone sub-saharienne, où 76 % des personnes qui vivent avec le HIV sont des femmes âgées de plus de 15 ans2 et qui se vide et s’épuise. Siège des affrontements entre capitalisme et socialisme jusqu’à récemment, casse-tête économique et politique endémique, naufrage humanitaire, l’Afrique ne cesse pour qui veut voir de nous renvoyer à l’échec des idées, à la vacuité des solutions trop souvent jaillies de concepts universitaires et idéologiques, oublieuse des réalités du terrain. « Et alors, nous sommes condamnés à périr pendant que les makhoas3 se disputent sur la façon dont nous devons vivre » ? interroge Norman Rush par le truchement d’un militant socialiste botswanais lors d’une conférence politique qui ouvre le roman.
C’est contre l’ignorance au sens où les anglophones l’utilisent, la volonté de ne pas voir que travaille l’écrivain. L’œuvre littéraire est celle qui parvient à faire voir, malgré les écrans politiques, moraux, religieux, et tant d’autres la bêtise en fait partie qui favorisent les clichés, la hâte d’étiqueter, de juger le début de l’arbitraire. Avec Accouplement, Norman Rush porte une voix magistrale et profonde s’insurgeant contre ces raccourcis parfois clairement assujettis à d’autres intérêts, plus prosaïques, de pouvoir et d’augmentation du capital. La voix d’un homme solaire et investi d’une vision alternative au cœur du désert du Kalahari, qu’il offre à Nelson Denoon, ou plutôt à la femme qui l’aime et qui nous le recompose, puisque le livre est écrit au féminin.
Ancien universitaire désabusé, américain en rébellion contre son pays, doté d’une « intense compassion » qui le mène à vouloir sans répit « déterminer le pire fléau contemporain, celui contre lequel il fallait concentrer tout l’effort de sa vie » Denoon est le Héraut d’une nouvelle utopie, promoteur charismatique, précurseur des solutions de préservation des écosystèmes et des théories du développement durable. Il a fondé en grand secret un village expérimental entièrement dirigé par les femmes avec dix ans d’avance sur les modèles actuels de micro-crédit. Dans le Botswana encore relativement stable et prospère de l’année 1980 et de l’élection de Reagan, point d’ancrage des États-Unis et de l’ONU pour une région agitée par le prolongement de la guerre froide dans le Tiers Monde, Tsau est un lieu doté des dernières avancées en matière d’énergies propres : chauffage solaire, récupération des eaux de pluies, toilettes permettant la séparation des excréments, utilisation de compost, recyclage, et cité sociale ancrée sur le troc et la participation collective aux décisions. Un « Conseil des sœurs » décide de l’avenir de la communauté, les hommes...

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