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Dossier Philippe Forest
L’échec oblige à la survie

mars 2007 | Le Matricule des Anges n°81 | par Thierry Guichard

Héritier des avant-gardes littéraires et d’une histoire intime qui appelle l’autobiographie, Philippe Forest s’est tracé une voie radicale tenue par une éthique impérieuse. Pour une littérature droite.

Pour certains qui n’ont lu que L’Enfant éternel, Philippe Forest est un de nos meilleurs représentants de l’autofiction ou de l’autobiographie. Il a beau s’en défendre dans ses essais, il reconnaît lui-même que « tout ce qui est important dans ma vie a fini par passer dans le roman ». Autobiographie oblique alors avec Sarinagara où l’écrivain en passe par l’évocation de trois artistes japonais (deux écrivains et un photographe) pour revenir encore sur le drame de la perte d’un enfant. Cette vision de l’œuvre de Philippe Forest est très réductrice. L’homme, qui s’est nourri de la lecture des avant-gardes, vise autre chose qu’une narration de soi-même. Ses romans, d’ailleurs, le montrent assez bien où le narrateur ne pratique jamais une introspection narcissique. Il s’agit, confronté au réel, de dire quelque chose de l’inexprimable. Entre l’élaboration d’une théorie littéraire qui ne manque pas de force et la nécessité vaine de dire l’indicible, Philippe Forest trace un chemin qu’il est peut-être aujourd’hui le seul à emprunter. Avec une éthique et une dignité qui frappent. Fumeur de gros cigares, l’homme parle avec une extrême douceur qui surprend quand on a lu l’expression de ses colères : à propos des romans industriels, du polar, ou des « nouvelles sectes » qu’il décèle dans les propos lénifiants sur la souffrance et le deuil.

On pourrait diviser votre production en trois : le champ universitaire, les romans et les essais littéraires, ces deux derniers étant peut-être les deux faces d’une même pièce. Avant la maladie et la mort de votre fille Pauline, aviez-vous un projet romanesque différent de celui qui est le vôtre aujourd’hui ?
Je n’avais pas de roman dans mes tiroirs. Si ma fille n’était pas tombée malade et si j’avais écrit un roman, je crains que ce n’ait été un mauvais roman du type de ceux qu’écrivent les épigones de Sollers. Le surgissement de cette expérience m’a conduit, effectivement, à réviser ma conception du roman et à donner naissance à mon esthétique. C’est là que les choses se sont dessinées. L’événement a influencé mon écriture aussi bien dans ce que vous appelez le champ universitaire que les essais. Je ne cherche plus à dissimuler l’interaction qui existe entre ma conception de la littérature quand j’écris des romans et ma conception de la littérature telle que je la défends dans mes textes universitaires. Même si je garde une ligne de partage très claire, puisqu’à l’université je ne parle jamais de mes romans. Et même je décourage toute lecture que les étudiants ou mes collègues seraient susceptibles de vouloir en faire. Je trouve un peu malsaine cette figure de l’écrivain universitaire qui joue sur les deux tableaux. Mais, par exemple, j’ai été invité à participer à un colloque sur Borges à la Sorbonne, il y a trois mois, et je sais bien que ma façon de lire Borges aujourd’hui est tributaire de ce que j’ai découvert en écrivant mes romans.
Il y a aussi une très grande fluidité entre les...

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