La lettre de diffusion

Votre panier

Le panier est vide.

Nous contacter

Le Matricule des Anges
ZA Loup à Loup 83570 Cotignac
tel ‭04 94 80 99 64‬
lmda@lmda.net

Connectez-vous avec les anges

Vous n'êtes actuellement pas identifié. Pour pouvoir commander un numéro, un abonnement ou bien profiter, en tant qu'abonné, des archives en ligne, vous devez vous connecter avec votre compte.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

Domaine français Liberté sans condition

septembre 2007 | Le Matricule des Anges n°86 | par Franck Mannoni

Palerme est une ville d’énigmes et de légendes, figée dans le temps. Sur la capitale de la Sicile, beaucoup de rumeurs circulent, alimentées notamment par les agissements de la Pieuvre, la mafia, qui ajoute à cette atmosphère de conte parfois horrifique un culte du silence propre à encourager les murmures. Philippe Fusaro, italianophile et fin connaisseur des us locaux, s’est saisi de l’un de ces récits qui court sur les lèvres. Dans l’un des hôtels les plus prestigieux de Palerme, le Grand Hôtel & des Palmes, aurait vécu au secret un baron condamné par la mafia. Il aurait été confiné dans une suite luxueuse de l’établissement plus de quarante ans. Cela n’est d’ailleurs pas la seule particularité que l’on prête à cet hôtel. En 1957, il aurait, dit-on, abrité une grande réunion entre mafieux américains et siciliens, présidée par Lucky Luciano en personne. Comme dans son précédent roman Le Colosse d’argile (La Fosse aux ours), qui raconte la vie du boxeur italien Primo Carnera, Philippe Fusaro donne vie à quelques bribes biographiques. Il les humanise et les démystifie. Il agrémente son récit de références musicales et d’énigmes littéraires qu’on prend plaisir à résoudre. Bien plus qu’un livre sur la mafia, quasiment absente du récit, il s’agit du parcours d’un homme reclus, d’abord en rébellion, résigné ensuite, et enfin prêt à conquérir sa liberté. « D’attendre mon tueur je me suis lassé », dit le baron. Étrangement, même confiné dans une prison dorée, l’instinct de vie et d’amour semble plus fort que les menaces de mort : « plus que jamais, je me dis que j’ai le droit d’être aimé. Tel que je suis. Quoi que j’aie pu faire ». Un livre qui commence par une condamnation et se développe en une optimiste affirmation d’indépendance.

Palermo solo de Philippe Fusaro
La Fosse aux ours, 188 pages, 17

Liberté sans condition Par Franck Mannoni
Le Matricule des Anges n°86 , septembre 2007.
LMDA papier n°86
6,50 
LMDA PDF n°86
4,00