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Entretiens Voyage horizontal

septembre 2007 | Le Matricule des Anges n°86 | par Dominique Aussenac

Dans un roman fusion, proche de l’autobiographie, Santiago Gamboa décrit la naissance d’un écrivain dans le Paris des clandestins. Une sombre odyssée éclairée par la fraternité et le sexe.

Le Syndrome d’Ulysse

Ulysse et son mythe voguent depuis des millénaires. Ils ont depuis belle lurette quitté les rives de la Méditerranée et sillonnent les mers et les océans du monde entier. En particulier les côtes de la latine Amérique. En témoignent deux ouvrages, l’un, crépusculaire et introspectif, écrit par l’Argentin Héctor Tizón, La Beauté du monde (Actes Sud), l’autre plus autobiographique, Le Syndrome d’Ulysse, que publie le Colombien Santiago Gamboa.
Si le premier reprend le mythe à la lettre et évoque le retour au village d’un d’homme parti se perdre dans le monde, après une déception sentimentale, le second s’intéresse à la vie d’immigrés dans la ville dite lumière. L’un d’entre eux, Jung, d’origine nord-coréenne sera victime d’une maladie nerveuse qui ne frappe que les gens en situation précaire, travailleurs clandestins, sans-papiers. De ces gens, Gamboa dit qu’ils sont nos Ulysses d’aujourd’hui.
Santiago Gamboa, né en 1966 à Bogota, aime lire et voyager. Il a vécu en Espagne, en Italie, en France ; un temps journaliste, il occupe désormais la fonction d’attaché culturel de la Colombie auprès de l’Unesco. Ses deux premiers romans Perdre est une question de méthode et Les Captifs du lys blanc ( Métailié, 1999, 2002) abordaient le roman policier et le récit d’aventures exotiques. Dans Esteban le héros (Métailié, 2003), le récit se faisait plus autobiographique tout en s’employant à tous les genres. Aujourd’hui, l’écrivain colombien se souvient qu’il a été étudiant à la Sorbonne, période pendant laquelle il vécut dans un extrême dénuement. Ce roman réactive le personnage d’Esteban. « A l’époque, la vie me faisait même la grimace, presque un rictus. C’était au début des années 90. Je vivais à Paris, la ville des voluptés peuplées de gens prospères, ce qui n’était pas mon cas. Loin de là. Ceux qui étaient entrés par la porte de service, en enjambant les poubelles, avaient une vie pire que les insectes et les rats. » Il y dévoile la lutte pour la survie au milieu d’autres émigrés clandestins. Ils viennent de tous les continents et Paris, ville cruelle, ne leur réserve que les zones d’ombres, de non-droit, les sous-sols ou les chambritas aussi insalubres qu’haut perchées. De petit boulot en petit boulot, aussi harassants, mal payés, non déclarés les uns que les autres, ils vivent au jour le jour. Esclaves d’un système qui en les cachant leur permet de travailler toujours plus, pour gagner moins que rien. Leurs forces : l’énergie du désespoir et la solidarité. Ils font la fête, s’offrent leurs corps, leurs désirs, leurs espoirs. À travers ces amitiés, ces parcours, ces initiations sexuelles, sentimentales, Esteban qui étudie la littérature et a écrit presque un roman, se construira écrivain.
Comme dans ses ouvrages précédents, à partir d’une trame narrative principale, Gamboa développe un tissu d’histoires. Conteur hors pair, tout à la fois comique, pathétique, acerbe, lyrique, grave, voluptueux, il dresse une galerie de personnages...

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