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Dossier Jacques Roubaud
Les mondes possibles de langues

février 2008 | Le Matricule des Anges n°90 | par Lucie Clair

À la tête d’une entreprise inégalée, Jacques Roubaud explore depuis quarante ans le chant poétique en le soumettant à des prismes multiples. Une recherche fondamentale conjuguant l’amour de l’homme et la volonté de le comprendre, par la réinvention radicale des modes traditionnels de narration. Deux nouveaux opus, Impératif catégorique et Parc sauvage, ajoutent leur pierre à l’édifice.

Jacques Roubaud aborde l’entretien comme un espace privilégié, dans lequel s’insuffle le désir de partager sa curiosité du monde. À l’appui, riche de tonalités variées, d’expressions destinées à rendre les explications vivantes et limpides pour autrui, le style du conteur oral, tenant son auditoire par les aventures enfouies dans la narration première. Celles-ci peuvent être douloureuses, évocatrices des deuils angulaires de l’œuvre, le silence alors reprend droit. Sans tarir pourtant le dialogue qu’il instaure, fourré d’incises érudites, bifurcations espiègles, accélérations mathématiques, et échappées oulipiennes de (re)construction des mondes possibles.

Jacques Roubaud, vous vous présentez comme « compositeur de poésie ». Qu’exprimez-vous par là ?
L’idée centrale, c’est que la poésie peut être envisagée comme la musique. Je suis un compositeur qui travaille avec le matériel mot, comme le musicien travaille le matériel son. C’est assis sur une parenté entre mathématique, musique et poésie. Mon premier livre est un livre de sonnets. Ce qui m’a plu, c’est l’extraordinaire richesse de composition de cette forme. J’ai cherché à voir d’où elle venait, donc je suis remonté jusqu’aux Troubadours, et à la façon dont ils ont bâti les textes, les cansos, leur travail sur le chant des rimes. C’est d’une richesse tellement généreuse ! Et si on ajoute la musique, ça devient encore plus complexe ! Ça ne pouvait être étudié que de manière sérieuse, mathématique ; donc, avec mon ami Pierre Lusson, nous avons étudié la combinatoire, le jeu des rimes, la façon dont les rimes et d’autres aspects de la composition du texte interviennent, et ses liens avec la musique.
Cette forme, poursuivie sur, disons deux siècles, est arrivée à un grand degré de complexité, dont le premier moteur est ceci ; lorsqu’une canso avait du succès, on cherchait à l’imiter. Mais chaque Troubadour devait faire preuve d’originalité, il n’avait pas le droit de reprendre tous les éléments qui constituait la canso, il devait la renouveler. Imaginez la richesse de composition au bout de deux siècles ! Ce qui fait que la canso est une forme de vie, un des exemples les plus extraordinaires, et le sonnet aussi !

En quoi la forme du sonnet permet-elle de retranscrire la vie pour vous ?
Il y a un sens formel, et il intervient dans l’organisation d’un texte, soit poétique soit prosaïque : c’est ce qui va permettre à un sens de passer. Écrire un livre de poésie, c’est aussi progresser dans l’élucidation des rapports à une langue. Agir sur une langue, en un sens, en la considérant comme un bien précis. Dire quelque chose d’elle, essayer de prévoir ce qu’elle va devenir, essayer de conserver ce qu’elle avait de bien, sans avoir ça comme but. Je peux penser que ma poésie - pas toute seule, mais avec celle de l’ensemble des poètes français contemporains - agit contre l’avilissement de la langue. On peut regarder ce qui s’est passé dans les pays du...

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