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Dossier Nimrod
Un enfant du livre

mars 2008 | Le Matricule des Anges n°91 | par Thierry Guichard

Né dans le sud du Tchad au sein d’une famille protestante, Nimrod s’est nourri des saintes écritures et de toute la littérature française. Contraint à l’exil pour échapper à un pays en guerre, il se forge à chaque nouveau livre son propre territoire. Un lieu où poésie et prose s’unissent.

L’homme est d’une élégance rare, renforcée par sa stature élancée, rehaussée d’une courtoisie toute cordiale. Sa jeunesse semble éternelle : Nimrod n’a pas d’âge. Sa vie, cependant, aura été marquée par les années de fin de décennies : il naît en 1959, sa vie est bouleversée en 1979 par la guerre civile qui ronge son pays, il publie son premier recueil en 1989, le deuxième en 1999. On a omis de lui demander s’il s’attendait à quelque chose (catastrophe ou bonheur) pour l’année prochaine…
L’homme nous accueille dans l’appartement amiénois où il vit avec Éliane, sa compagne et sa « fée » - si l’on en croit la dédicace de Rosa Parks : « non à la discrimination raciale » qui vient de paraître. Pour y parvenir, l’ascenseur qu’on emprunte marque ses arrêts entre deux étages et l’on ne peut s’empêcher de voir là comme le signe du destin de cet écrivain partagé entre deux pays, deux continents. De la fenêtre de son bureau, on aperçoit le cimetière civil et militaire à l’orée de la ville qu’un ciel exceptionnellement bleu surplombe. Des livres envahissent les étagères et la table de travail « mais j’ai perdu la majorité de ma bibliothèque, mes livres d’artistes compris » lors d’une séparation dont l’évocation aussitôt amorcée se clôt sur un sourire. Bien qu’étant un homme de l’écrit et « un enfant du Livre » Nimrod ne déteste pas la conversation à bâtons rompus et se prête volontiers à la narration de sa vie.
L’enfant cadet - une sœur le précède - voit donc le jour en décembre 1979 dans le sud du Tchad : à Koyom village « sans histoire » situé à douze kilomètres de celui de ses parents. Koyom est au cœur du pays Kim constitué à l’origine de quatre villages : Kim « le village de mon père », Éré (que l’on retrouve dans Le Bal des princes), Djoumane et Kolobo, distribués deux par deux sur chaque rive du fleuve Logone. Ces villages protestants font figure d’enclave religieuse dans ce Sud catholique opposé au Nord musulman. Les Kimois, afin d’éviter une concurrence entre les villages, ont créé Koyom pour y installer toutes leurs institutions. Dans ce bourg, on trouve le collège évangélique, un centre de traduction de la Bible, un centre médical. « On peut voir le dynamisme des milieux protestants. Des paysans, des pêcheurs, d’anciens analphabètes, parce qu’ils ont lu la Bible et parce que très vite ils ont été initiés à l’action sociale ont été capables d’organiser tout un pan de vie. C’est le seul village au Tchad où tous les enfants ont été scolarisés. » Nimrod y prendra, en 1982 alors que le village comptait environ « deux cents âmes », son premier poste d’enseignant bachelier.
Son nom de plume est son vrai prénom : le jour de sa naissance, son père, pasteur, « une fois encore, n’était pas là. Il était parti à un séminaire à Kaélé, à une trentaine de kilomètres, au Cameroun, de l’autre côté du fleuve. Quand il a su que sa femme avait accouché, il a demandé qu’on me prénomme Nimrod. » La famille comptera trois garçons et deux filles,...

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