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Poches Plein Sud

mai 2008 | Le Matricule des Anges n°93 | par Anthony Dufraisse

On ne lit plus guère Caldwell (1903-1987) de nos jours, et pour cause : nombre de ses livres (plus d’une cinquantaine, tout de même), n’ont pas toujours bien vieilli. À défaut d’être le meilleur qu’il ait écrit, ce livre-ci, que réédite Gallimard, est clairement représentatif de son inspiration régionaliste. Donc, ne boudons pas le plaisir de relire cet écrivain typique du Southern America. De quoi s’agit-il dans Toute la vérité ? Apparemment, de la gêne d’une famille blanche, les Crockett, aux prises avec la pauvreté. Apparemment seulement, la vraie histoire de ce roman daté de 1948 étant la chronique d’une Amérique dans l’Amérique, celle, miséreuse et gangrenée, du Sud. Nous sommes dans les années de la Grande Dépression, dans un bled de Géorgie. Ici, pas de sentimentalisme ni d’épanchement émotionnel, mais presque du documentaire, du reportage. Caldwell décrit des personnages promis à la déchéance ou pourris par le désœuvrement, tous voués, d’une façon ou d’une autre, à la fatalité, et d’abord Chism, le chef de famille, un homme frustre et résigné ni meilleur ni plus mauvais que les autres. Homme du Sud, Caldwell connaît son sujet, mais l’exploitation qu’il en fait reste un peu convenue et, pour tout dire, assez ennuyeuse par moments. L’auteur à succès de tant d’œuvres plus élaborées et prenantes que celle-là (qu’on songe au Petit arpent du bon dieu, à Tobacco Road) n’a cependant pas à rougir de ce récit qui avance dramatiquement vers une fin sordide et fangeuse. C’est toute l’âpreté de Caldwell que l’on retrouvera ici, ou que l’on découvrira. Ce livre offre à n’en point douter un panorama sur l’œuvre de cet écrivain que Faulkner, son contemporain, comptait parmi les plus grands.

Toute la vérité d’Erskine Caldwell
Traduit de l’américain par Henriette de Sarbois, Gallimard, « L’Imaginaire », 245 pages, 8,50

Plein Sud Par Anthony Dufraisse
Le Matricule des Anges n°93 , mai 2008.
LMDA papier n°93
6,50 
LMDA PDF n°93
4,00