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Dossier Stéphane Audeguy
Le monde réapproprié

mars 2009 | Le Matricule des Anges n°101 | par Thierry Guichard

Lecteur encyclopédique, Stéphane Audeguy a puisé chez Jules Verne le désir du monde, chez Diderot le mariage de la pensée et de l’émotion, chez Queneau l’art de la narration. Ses trois romans proposent un enchantement critique de notre temps.

L’année 2005 n’aura pas été mauvaise pour la littérature. C’est cette année-là que paraît le premier roman de Stéphane Audeguy, La Théorie des nuages qui va souffler un air frais dans les lettres françaises. Proprement enchanteur, ce roman raconte l’arrivée d’une jeune bibliothécaire, Virginie Latour, dans la maison d’Akira Kumo un célèbre couturier japonais qui a souhaité qu’elle s’occupe de classer sa bibliothèque essentiellement consacrée à la météorologie. Nous sommes à Paris en 2005, mais les récits épisodiques du Japonais vont nous conduire un peu partout dans le monde : pour Virginie il reconstruit l’histoire de la science des nuages amorcée avec Luke Howard au début du XIXe siècle. Un parallèle obsessionnel associera rapidement les nuages au sexe féminin, notamment lorsqu’il s’agira d’évoquer la quête absolue de Richard Abercrombie, auteur d’un Protocole qui serait le saint Graal de la météorologie. Le lecteur traverse le XIXe et la première moitié du XXe siècle avec un bonheur rarement égalé. L’histoire scientifique et rêveuse croise et engendre de nouvelles guerres, napoléoniennes, mondiales, industrielles. On se retrouve dans des forêts tropicales face à un orang-outang, ou au cœur de l’éruption du Krakatoa en 1883, avant de fréquenter les bordels asiatiques dans la fièvre du collectionneur de cons… La Théorie des nuages, tiré initialement à deux mille exemplaires, rencontre un joli succès : il faut procéder à un retirage et plus de 18000 exemplaires seront vendus.
L’année suivante, Audeguy se fait expert dans l’art du contre-pied. Il publie Fils unique : la confession du frère de Jean-Jacques Rousseau. Dans la langue du XVIIIe siècle français, François retrace ce que fut sa vie. Enfant de son siècle et de la Révolution, il épouse d’abord les valeurs des libertins, se pique de science mécanique au point de construire des automates censés suppléer les hommes y compris dans l’assouvissement des désirs sexuels. La science, à nouveau, offre à ses découvertes les lumières et les ombres de l’âme humaine, pour le meilleur parfois, le pire souvent. Très différent du premier livre, ce deuxième opus écrit avec une élégance virtuose, trouve autant de lecteurs. Deux essais suivront et aujourd’hui, Stéphane Audeguy semble renouer avec la veine de La Théorie des nuages. Nous autres, toutefois, est encore bien différent de ses deux prédécesseurs. La mort d’un père méconnu conduit Pierre, un photographe parisien, à Nairobi au Kenya. On le suit donc accompagné d’une voix collective, ce « nous autres » qui donne le titre à ce troisième roman et confère à l’histoire une épaisseur autant historique que spirituelle.
On a cru un moment l’écrivain injoignable. Son téléphone fixe définitivement débranché, son mobile aux abonnés absents. C’est que notre homme était à Dubaï nous téléphona-t-il le matin même de son retour en France. Un voyage pour le compte d’Air France qui l’a envoyé là-bas afin qu’il ramène un reportage sur l’étonnant...

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