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Dossier Wajdi Mouawad
L’ami intime du spectacle

juillet 2009 | Le Matricule des Anges n°105 | par Etienne Leterrier-Grimal , Laurence Cazaux

Wajdi Mouawad a une manière très singulière d’aborder l’écriture d’un spectacle, de scruter l’invisible, de se laisser faire, par les sensations, les visions, les avis des autres, tout en tenant son propre cap. Une façon d’être disponible, avec une douceur têtue, à un voyage intime et une aventure collective. Un aller-retour entre la nuit où il écrit, seul, et le jour où il répète, entouré de son équipe. Ce temps de répétition au Théâtre du Grand T à Nantes nous a permis de faire se croiser les paroles autour de la fabrique de l’écriture. Charlotte Farcet est dramaturge. Engagée sur le spectacle Seuls pour écrire la thèse de doctorat du personnage intitulée Le Cadre comme espace identitaire dans les solos de Robert Lepage, elle accompagne la création de Wajdi Mouawad depuis lors. Elle fait partie des « tigres » de Mouawad, ces compagnons qui cheminent auprès de l’écrivain-metteur en scène. Rencontre avec une tigresse plutôt douce, attentive et souriante.

Wajdi Mouawad nous a raconté comment les autres apportent une fragmentation de son univers qui lui permet d’écrire. À quel endroit vous situez-vous dans ce processus de fragmentation ?
Quand on travaille avec Wajdi Mouawad, on n’est pas assigné à une place. Comme on a une liberté de parole très grande, toute personne autour de la table est dramaturge. Elle a le droit d’intervenir sur le texte autant que n’importe qui d’autre.

Intervenir sur le texte, c’est-à-dire ?
Pour ce qui est du théâtre, très souvent Wajdi Mouawad a une période de préparation personnelle de plusieurs années, où il accumule de la matière et se laisse imprégner de sensations. C’est durant ces années que l’histoire apparaît. Wajdi entretient alors un dialogue totalement personnel avec l’œuvre qui s’incarne généralement dans une personne. Ainsi sa dernière pièce, Ciels, ressemble selon lui à un jeune homme qui ne parle pas beaucoup. Lorsqu’il se sent prêt à monter le spectacle, il regroupe son équipe, les acteurs et les concepteurs, pour un temps de préparation. Et là, il nous parle de son rapport à l’histoire. Il nous raconte comment il l’a rencontrée, qui elle est, ce qu’il sait d’elle et ce qu’il ne sait absolument pas. C’est comme s’il la mettait au milieu, qu’on se mette tous à la regarder et à lui poser des questions, ce qui permet à Wajdi de voir plus loin. Ensuite on se sépare. Dans le temps qui suit cette séparation, commence le processus d’écriture. C’est un travail très solitaire, de maturation. Très souvent on croit que c’est une écriture collective. Mais ce n’est pas vrai, il n’y a que Wajdi qui écrit.
Puis quelques mois plus tard démarrent les répétitions. Wajdi n’arrive jamais avec un texte entier. Pour Ciels, il avait écrit une quinzaine de pages qu’il nous a lues. C’est à partir de là que notre intervention commence à exister. Ce qui est sollicité, c’est la façon dont nous entendons les scènes, ce qu’elles nous évoquent, si des personnages nous ont gênés, s’il y a des passages incompris. Très souvent il nous affirme : « ce texte, ce n’est pas moi, donc vous pouvez tout dire. » Ce qui nous donne une grande liberté de parole.

Est-ce que d’un spectacle à l’autre, il y a un enjeu différent d’écriture lié au passage à la scène ?
Comme son écriture est progressive, au sens d’en progrès, en cours, elle n’impose pas quelque chose à la scène. Elle va s’essayer, se retravailler. Wajdi arrive avec une matière. Lors des premières rencontres avec le plateau, tout d’un coup l’équipe comprend ce que le spectacle va poser comme question à l’écriture. Sur Seuls, à un moment donné Wajdi s’est rendu compte qu’il ne pouvait pas dire beaucoup de mots, c’était quelque chose de radicalement différent pour lui. Très vite aussi nous nous sommes rendus compte que la pièce ne fonctionnait pas si la lumière, la vidéo et le son n’intervenaient pas de façon équivalente au texte. Son écriture se déployait dans des sens qu’il n’avait pas...

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