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Histoire littéraire L’Italie

juillet 2009 | Le Matricule des Anges n°105 | par Lucie Clair

L' Italie à la paresseuse

Réfractaires aux séances de diaporamas, contrevenants aux achats d’encombrants souvenirs, résistants aux cartes postales (tous supports confondus) - L’Italie à la paresseuse est pour vous. On y retrouve Calet en 1949, fatigué d’être, depuis la parution du Tout sur le Tout, cantonné à une « littérature arrondissementière ». Lorsqu’un ami italien le pressent d’assister en qualité de représentant de la presse française à « un congrès international du gaz combustible », il s’abandonne à la tentation - direction Padoue et ses « jupons légers ».
Anti-carnet de voyage subjectif - et rédigé a posteriori - criblé d’impressions, sensations, réflexions recueillies « avec ce sourire doux-amer qui l’abandonnait rarement », et cette façon d’être « à la fois indolent et actif » que Georges Belle saluait six ans après sa mort, le voyage en Italie d’Henri Calet tranche face à ceux de ses illustres prédécesseurs - Stendhal, Montaigne, Larbaud… et au genre littéraire idoine. C’est que le bonhomme se prend pour « un touriste apathique, et même décourageant ; j’attends que les choses retiennent mon attention (…), qu’elles me fassent de l’œil. » Certes, il a eu sa part de rivages lointains, a traversé l’Europe occidentale bord à bord avant-guerre, terminé sa cavale d’apprenti escroc en Uruguay, mais n’en est pourtant pas blasé. C’est plutôt que « l’Italie est revêtue d’une croûte, d’une patine artistique et romanesque qu’il faudrait avoir l’énergie de gratter ; mais si on est nonchalant… »
Nonchalance d’un esprit ouvert, qui nous offre de goûter un portrait vivant de l’Italie autant qu’un document d’époque attachant. Mais L’Italie à la paresseuse est aussi le reflet fidèle et sincère des vrais souvenirs rapportés d’un voyage - avec son lot de scènes anodines, visions fulgurantes, regrets, visites ratées, incidents, qui font la saveur unique et intransmissible de tout séjour. Ce que Calet a résumé avec humour, arrivant à Rome : « Mon voyage prenait un sens. Dommage qu’il fît si noir. »

L’Italie à la paresseuse
de HENRI CALET
Le Dilettante, 192 pages, 17

L’Italie Par Lucie Clair
Le Matricule des Anges n°105 , juillet 2009.
LMDA PDF n°105
4,00