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Théâtre Compte à rebours

février 2010 | Le Matricule des Anges n°110 | par Etienne Leterrier-Grimal

Né à Buenos Aires en 1970, Rafael Spregelburd est comédien, auteur, et metteur en scène. Encore peu joué en France, il a, à plusieurs reprises, été mis en scène par Marcial di Fonzo Bo et Élise Vigier. Il s’est inspiré du grand tableau circulaire des Sept péchés capitaux de Jérôme Bosch, au Prado, afin d’écrire ce qui reste jusqu’à aujourd’hui son principal cycle : L’heptalogie de Hiéronymus Bosch. A La Estupidez (La connerie), et La Paranoïa devraient, dans les années à venir, s’ajouter les derniers « péchés » modernes, notamment La Panique.
Pièce d’anticipation (ce qui est suffisamment rare au théâtre pour être signalé), au carrefour entre la science-fiction et le feuilleton télé, La Paranoïa raconte comment, entre l’an 5000 et 20 000 après Jésus-Christ, les réserves d’imagination dont les humains ont nourri les intelligences extraterrestres qui les entourent sont en train de s’épuiser. Or, comme le rappelle un colonel, « Nous produisons une matière première unique, une substance qui se trouve seulement chez nous. "hagen : L’eau ? claus. Le papier ? Julia. Le bois ? Claus. Ce petit jus qui sort de l’écorce de je ne sais plus quel arbre, en Amazonie ? Comment ça s’appelle ? Julia. Les billets de banque ? Pause. Le Colonel fait non de la tête. Colonel : La fiction ».
On mesure ici la part réflexive adoptée par l’écriture, qui détourne en épopée collective ce qui apparaît au départ comme une pénurie fictionnelle, celle à laquelle tendraient les industries culturelles à l’âge de l’économie numérique. D’ailleurs, c’est dans la fiction de masse et le feuilleton que Rafael Spegelburd va chercher ses modèles - ironiquement cela va sans dire. Dans un grand mouvement composite qui multiplie les personnages, les scènes, les événements, la pièce de Rafael Spregelburd témoigne surtout d’une conception intéressante car dispersée de l’action dramatique dont les spectateurs de la pièce, auront pu mesurer, en octobre 2009 au théâtre de Chaillot, si elle ressemble finalement à une épopée consistante, ou juste à un grand charivari.

La Paranoïa Rafael Spregelburd
L’Arche, 144 pages, 15

Compte à rebours Par Etienne Leterrier-Grimal
Le Matricule des Anges n°110 , février 2010.
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