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Dossier Bryan Stanley Johnson
Drôle de couple

mars 2010 | Le Matricule des Anges n°111 | par Etienne Leterrier-Grimal

Quand un écrivain va à la rencontre d’un pair, c’est avant tout pour restituer la figure de l’artiste, s’intéresser à son geste créateur. Fasciné par la sincérité que dégage l’œuvre de B. S. Johnson, Jonathan Coe consacre une imposante biographie à cet éléphant fougueux, devenu pour lui une sorte de totem.
Jonathan Coe n’est pas de ces écrivains qui se dérobent. En l’occurrence, en tant que biographe de Bryan Stanley Johnson, il serait même plutôt convié à parler pour deux. Peu enclin pourtant à jouer au ventriloque, l’auteur de Testament à l’anglaise, très prolixe lorsqu’il s’agit de lui, paraît soudain plus scrupuleux lorsqu’on le questionne sur son (supposé) alter ego. Dans les fauteuils installés dans sa chambre, à deux pas du Luxembourg, on aura beau chercher pendant l’heure et demie qu’il nous consacre ce qui fonde, dans leur cas, la relation du biographe à son sujet d’étude : il n’est pas sûr que la chose soit évidente ni dépourvue de tout paradoxe. De fait, Jonathan Coe ne s’est pas attaché à la créature de papier d’un panthéon d’histoire littéraire. Sa relation avec B. S. Johnson, qui remonte aux découvertes de son adolescence, est de celles qui unissent deux hommes dans une fraternité d’âmes plus qu’une communauté de vision.

Jonathan Coe, quelle était la place de B. S. Johnson dans le paysage littéraire des années 60 ?
B.S. Johnson était un auteur de l’avant-garde, au même titre qu’Alan Burns, Eva Figes, Ann Quin. Mais de tous ces auteurs, c’est celui dont on se souvient le plus, même si plusieurs m’ont contesté ce point ! Il était, par un choix de sa part, relativement isolé. À l’époque où il a commencé à écrire, les auteurs working class comme John Braine ou Alan Silitoe étaient très à la mode. Johnson s’est d’abord un peu positionné comme eux du fait de ses origines modestes, mais il n’a jamais ressenti d’affinité avec leur écriture, qui lui paraissait trop traditionnelle. Tout en étant un écrivain working class, il a très tôt affirmé son radicalisme politique et, surtout, son travail d’auteur expérimental. Ses romans ont paru en Angleterre de 1963 à 1975, et il est devenu assez vite connu de son vivant car il a toujours eu un certain talent pour l’auto-promotion, notamment à la télévision où il a plusieurs fois expliqué sa démarche. Il affirmait avec force son côté expérimental que ses détracteurs, eux, qualifiaient parfois de goût du gadget. Quoi qu’il en soit, cela faisait parler de ses livres… et du coup cela aidait à les vendre. C’est ainsi qu’il est devenu peu à peu une figure reconnaissable voire notoire de la scène littéraire anglaise - ce qui, du reste, n’a jamais signifié qu’il était très lu. Puis le sentiment d’échec et la frustration se sont installés, jusqu’à la dépression terrible qui a provoqué son suicide, en 1973.

Vous racontez à juste titre le succès qu’il a connu à cette période. De son côté, il rappelait souvent à ses interlocuteurs qu’il avait été comparé à Joyce, à...

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