Synthèse renouvelée des travaux de l’universitaire Serge Fauchereau, Avant-gardes du XXe siècle, Arts et littérature 1905-1930 (Flammarion, 594 p., 49 €) se propose de faire le tour des propriétaires des esthétiques modernes, progressistes ou révolutionnaires du siècle dernier si prompt aux conflits. On y constate évidemment que l’Europe, de l’Atlantique à l’Oural, donnait encore le la et savait composer avec les divergences, l’imagination débridée et la fantaisie. Cinq ans après la publication d’Hommes et mouvements esthétiques du XXe siècle (Cercle d’art), on retrouve les préoccupations de l’auteur - sa première publication d’importance date de 1976 : Expressionnisme, dada, surréalisme et autres ismes (rééd. Denoël, 2001) -, soit les grands mouvements artistiques dont on ne finit pas d’étudier les aspérités, comme en témoigne la polémique qui accompagna la récente exposition Futurisme de Beaubourg. En gage de sérieux, il faut rappeler que Serge Fauchereau fut, à la grande époque de Pontus Hulten, l’un des commissaires des expositions Paris-New York, Paris-Berlin, Paris-Moscou… Une somme, en somme.