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Dossier Jean-Christophe Bailly
L’étoilement des panoramiques

mai 2011 | Le Matricule des Anges n°123 | par Emmanuel Laugier

Depuis plus de trente ans, Jean-Christophe Bailly élabore une œuvre toute tendue vers le dépassement des genres : tissage infini de connexions qui n’aura jamais été éprouvé que dans un rapport à la nudité muette des choses, qu’on croise, ici et là-bas, jusqu’au sentiment du dépaysement.

Donner une image de la façon dont l’œuvre de Jean-Christophe Bailly se construit, patiemment, n’est pas une tâche aisée. On aurait envie plutôt d’avoir un kaléidoscope en main et d’y montrer comment les facettes d’un même centre se diffractent, tant ses pratiques recoupent des régimes d’écriture différents, ne serait-ce que par les trois genres qu’il nomme lui-même : les essais, les récits (qui n’ont rien des récits tels que la littérature les pratique en général), ainsi que la poésie. À quoi il faut ajouter les écrits sur l’art, sur les peintres, les photographes, les architectures, l’urbanisme, etc., son métier d’enseignant à l’École Nationale Supérieure de la nature et du paysage de Blois, et enfin l’écriture théâtrale. Le travail d’un rabot en action peut venir presque naturellement suggérer comment les écritures de Bailly se conjoignent, chaque copeau étant la virgule disséminée de l’unité originelle du bois. En fait, toutes les métaphores que nous pourrions convoquer ici, les livres de Jean-Christophe Bailly les contiennent. Ainsi peut-on entendre sous les mémoires multiples (de la philosophie à un plan de ville) qu’il interroge, le mot « film continu », le mot « séquencé », le mot « réserve », « pose », etc. Chacun sera un rayon du grand cercle qui emporte les pensées, les livres étant, à la fin, les traces de tous les ricochets qui se réfléchissent à la surface de l’eau. L’idéal serait presque de citer l’intégralité de la liste des mots de la table des matières du Propre du langage, voyage au pays des noms communs (1997) : du premier, « Allée », au dernier, « Yole ». Glissons-nous donc dans cette yole – « tant d’immobilité paressait que frôlé d’un bruit inerte où fila la yole… » (Mallarmé) – dont le « mot peu usité mais qui fait dans la langue le bruit que ce qu’il désigne fait sur l’eau – une finesse d’étrave en acajou tendu – ». Filons jusqu’à voir comment Jean-Christophe Bailly approche lui-même cet entrecroisement de temps d’écritures lorsqu’il lui revient de faire le récit de sa vie ainsi que de sa formation affective et intellectuelle. C’est dans Tuiles détachées, une autobiographie oblique… : il y parle d’un « récit » qui aurait une « forme-tuyau » (expression qu’il emprunte à Giacometti), soit d’une méthode de combinaisons où serait évitée la linéarité : « Giacometti, agacé par cette limitation, imagina un jour, pour raconter ce qu’il avait vraiment ressenti, un autre dispositif spatial que celui du simple effet de rétrovision : il imagina donc un disque qui tournait. La position qu’il occupait dans ce disque, qui était d’abord celle du centre, pouvait évoluer – il se promenait dans le disque, entre les indices du récit placés autour de lui à différents intervalles. De la sorte il parvenait à accorder ensemble la simultanéité de ces indices et le mouvement du temps (…) ». À travers les linéaments spatiaux de « la forme-tuyau », la voix de Jean-Christophe Bailly, lente et attentive, se déplie comme un accordéon, cherchant les...

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