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Entretiens Et que le vent se lève

janvier 2012 | Le Matricule des Anges n°129

S’attachant à réhabiliter les passions, à se défaire de ce qui nous entrave, à questionner nos terreurs, c’est vers une insoumission sensible que tend l’œuvre d’Annie Le Brun.

L’œuvre et la pensée d’Annie Le Brun se déploient aux confins de nos troubles et de nos questionnements ; depuis longtemps elle donne des livres d’essais qui interrogent les angoisses et les zones les plus obscures de notre être. Annie Le Brun a participé aux activités du groupe surréaliste dans les années 60 et a réalisé l’édition des œuvres complètes du Marquis de Sade à qui elle a consacré par ailleurs un livre de référence. Farouchement opposée à tout système idéologique, son travail regarde du côté des créateurs les plus insoumis : elle a, entre autres, consacré des textes à Roussel et Jarry, attaqué les excès des mouvements féministes quand personne n’osait s’y risquer et défendu Aimé Césaire quand les auteurs dits de la créolité cherchaient à amenuiser l’aspect fondamental de ses apports. Bien des manifestations de bêtise ont ainsi reçu ses foudres.
Elle a trouvé un plus large public quand son livre Du trop de réalité est paru en 2000, suivi de Si rien avait une forme, ce serait cela en 2010. L’originalité et la vigueur du propos, l’absence de toute forme de concession ou de démagogie, la capacité à mettre au jour les déchirements que provoque notre temps : tels sont les traits les plus marquants qui frappent ses lecteurs. Annie Le Brun a en effet continué à creuser dans ses propres pensées. La réédition de son essai Appel d’air (Verdier poche) le mois prochain, initialement paru en 1988, montre combien ses préoccupations présentent des traits communs entre des textes écrits et publiés à de nombreuses années de distance. Les questions d’hier restent actuelles et celles d’aujourd’hui font écho aux interrogations du passé. L’entretien qui suit offre une approche de l’ensemble de son œuvre et retrouve des thèmes évoqués dans cet Appel d’air, dans les réflexions sur Sade et les mises en évidences des malheurs de notre temps. Avec cette réédition l’unité de l’œuvre apparaît dans toute son originalité.

Avec Sade et son athéisme fondamental le lecteur est en contact avec une pensée vertigineuse que vous avez à plusieurs reprises mise en évidence. Expliquez-nous pourquoi le vertige qui nous prend à sa lecture reste le même ? Comment Sade reste-t-il notre contemporain ?
Pour ce qui est du vertige, il y a d’abord le fait que Sade se propose de penser ce qui, civilisation après civilisation, siècle après siècle, a été tenu pour impensable, c’est-à-dire la férocité du désir et même en quoi le désir est lié à la criminalité. Il faut d’abord se souvenir que Sade commence en effet avec ce texte insupportable, illisible presque, que sont les 120 journées de Sodome, et là, il ne commence à s’intéresser qu’aux passions criminelles, c’est-à-dire à celles qui sont socialement irrécupérables et cela au moment même où tous les philosophes des Lumières se lancent, au contraire, dans la grande entreprise de socialisation des passions en misant sur l’intérêt, c’est-à-dire qui correspond à leur détournement vers le champ économique....

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