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Dossier Valérie Rouzeau
Poésie de salut

mars 2012 | Le Matricule des Anges n°131 | par Thierry Guichard

Tissée au métier des autres poètes, baignée dans un humour en forme de cache-tristesse, l’écriture de Valérie Rouzeau se fait le sismographe intime des émotions. Elle ouvre une manière d’être au monde où le ludique, le sanglot et la colère brinquebalent la langue. Joliment.

On éprouve quelques scrupules à vouloir autour des livres qu’elle a publiés poser encore des questions. C’est que la poésie de Valérie Rouzeau, quand bien même elle se parerait d’opacité joueuse comme dans Neige rien, conjugue l’évidence au mode sensible. On y entre sans peine, on en reçoit des ondes ou des chocs, de la vitesse et des images, la matière brute du vivre quand vivre précède la parole. On y entend au présent la douleur d’une perte dans Pas revoir, on y retrouve l’ombre d’une défunte dans Patiences et cette présence au quotidien qui dans Vrouz peut rendre à un matelas fané une dignité de roi. Le rapport que le lecteur a de ces textes est à la fois physique et fantasmé puisque la brisure des vers y ouvre des chemins infinis et que la pirouette du clown désacralise les pas qu’on pourrait y faire. Mais la poète (elle déteste qu’on féminise ce mot) est avant tout une lectrice et c’est bien souvent en passant par les autres qu’elle peut penser sa propre pratique.

Valérie Rouzeau, votre travail est entièrement voué à la poésie, mais, dans votre cas, la poésie n’est-elle pas un état avant d’être un genre ? On serait et on vivrait en poète avant même d’écrire de la poésie ?
Non. Je me souviens d’une vieille pub montrant à la télé une ménagère en train de mettre au four un gigot et commentant que c’était « tout un poème » : le poète c’est simplement le type (homme ou femme) qui écrit des poèmes, même s’il mène par ailleurs une vie étriquée et ne sait pas du tout cuisiner un gigot d’agneau. Depuis des années je lis à mon sujet que je vis « en poésie », internet va encore plus vite que le bouche à oreille ! J’ai un jour cité le titre d’un livre d’entretiens de Guillevic, Vivre en poésie, et dit que pour moi je jonglais entre ateliers, droits d’auteur, lectures publiques, radio et traduction, n’exerçant pas d’activité salariée, vivais de ça donc, la poésie. Mais j’avoue que j’en ai assez de lire partout « essaie de vivre en poésie », c’est lassant à la longue, les gens copient-collent sans rien vérifier. Je ne pointe pas à un taf régulier, je me débrouille autrement. Bref. Et tout cela dit je crois à la poésie qui augmente la vie, les sensations. Je suis une lectrice et les textes des uns et des autres auteurs de mon petit panthéon personnel m’accompagnent. Art de vivre, oui. Mais on n’est pas poète si on ne se confronte pas à la poésie via le poème. Un aviateur une boulangère un informaticien, un tourneur fraiseur ne sont pas poètes – sauf s’ils créent verbalement ! Savoir piloter ne présuppose pas savoir dire « les merveilleux nuages »…

Certes il faut se confronter au poème pour être poète. Mais tous ceux qui écrivent de la poésie sont-ils pour autant poètes ? Les bouts rimés ne font pas la poésie, si ?
Les bouts rimés peuvent amuser, mais non, ils ne font pas la poésie. Michel Deguy a raison lorsqu’il évoque l’homonymie du mot « poésie », lequel peut renvoyer à des textes, des expériences très...

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