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Entretiens L’expérience du radeau

avril 2015 | Le Matricule des Anges n°162 | par Philippe Savary

Nourri d’art et de littérature, c’est par le fil de « l’humain » que se tisse le catalogue des éditions L’Arachnéen. La trame d’une pensée en mouvement.

1850 pages. Le premier livre de L’Arachnéen, les Œuvres de Fernand Deligny, qui rassemble la quasi-totalité des écrits et travaux de ce penseur de l’autisme en marge de l’anti-psychiatrie, n’est pas passé inaperçu. Dix années d’imprégnation. Trois pour le réaliser. « Nous ne publions pas de manuscrits, explique l’éditrice, nos ouvrages sont montés de toutes pièces ». Du temps donc. Et de l’exigence. Née en 1954, Sandra Álvarez de Toledo s’est intéressée très tôt à la photo (son mémoire en histoire de l’art portera sur Walker Evans), au cinéma, à la psychiatrie. L’image et le langage. « J’ai beaucoup zigzagué », résume cette ancienne danseuse professionnelle, davantage soucieuse d’évoquer les œuvres qu’elle défend que son propre parcours. « L’édition, c’est une synthèse de tout ça, et Deligny, une sorte de précipité. » Elle dit aussi : « Le déplacement, le débordement créent des espaces d’inventivité. » Illustrations.

Sandra Álvarez de Toledo, en quoi les Œuvres de Fernand Deligny (1913-1996) est-il un livre-manifeste pour vous ?
C’était notre premier livre (2007), nous fondions la maison avec Deligny. Un livre qui assemble des matériaux très hétérogènes, des essais, des nouvelles, un roman, des contes, mais également des cartes, des photographies, des numéros de revues en fac-similé… En donnant lieu à cette fabrique d’idées, d’images et de tentatives que fut la pensée de Fernand Deligny, nous nous sommes situés, comme lui, à la croisée des chemins. Nous montrions – ce n’était pas une stratégie, nous l’avons compris après ! – que nous étions capables de produire un objet complexe, mais clair. Et puis, surtout, ce livre a fait redécouvrir l’œuvre de Deligny, dont le souvenir s’était enlisé dans les années quatre-vingt. Le milieu de l’éducation spécialisée l’avait embaumé, les philosophes en gardaient un souvenir vague, via ce qu’en ont écrit Deleuze et Guattari à propos du rhizome, c’était à peu près tout. En publiant les Œuvres en un seul tome, nous tenions à ne pas distinguer les deux périodes – celle institutionnelle et celle du réseau de prise en charge d’enfants autistes, celle de l’éducateur et celle du penseur de l’autisme – et à montrer au contraire la cohérence politique et poétique de l’ensemble de la pensée, son point de vue (ou « point de voir », pour reprendre sa propre formule, qui met l’accent sur l’espace et sur le mode infinitif) qui fut toujours celui des enfants délinquants, caractériels comme on disait dans les années 1940, psychotiques ou autistes. En rappelant que Deligny s’était essayé à tous les genres littéraires et qu’il avait emprunté ici et là, sur un mode faussement bricolé, à la philosophie, à la psychanalyse, à l’ethnologie ou l’éthologie, en prenant bien soin de ne rien instituer en discipline, justement, mais qu’il avait également tracé des cartes ou fait des films, le livre a touché ceux dont nous pensions que l’œuvre de Deligny aurait dû toujours toucher. L’un des axes principaux de sa...

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