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Dossier Louis Calaferte
Un îlot de liberté

avril 2015 | Le Matricule des Anges n°162 | par Didier Garcia

Romancier à ses débuts, ensuite tour à tour poète, dramaturge, diariste, essayiste, prosateur, mais encore peintre ou sculpteur, Louis Calaferte (1928-1994) a bâti, en moins d’un demi-siècle, une œuvre monumentale, tout en se tenant au plus loin des coteries parisiennes et des canons de l’époque. Retour sur l’itinéraire d’un écrivain hors norme.

Le 24 avril 1965, dans Le Chemin de Sion (le premier de ses Carnets), Louis Calaferte dresse un état des lieux provisoire : « Tout ce que j’ai produit depuis dix ans n’a rencontré aucun écho, qu’il s’agisse de Septentrion, de No man’s land, de Mégaphonie, et enfin de Satori. » Pour exagéré qu’il soit, le constat est terrible. Pour le lecteur surtout, car l’écrivain d’ajouter, imperturbable : « N’importe. Poursuivre selon mon exigence intérieure. Si je me trompe, me tromper dans cette conformité à moi-même. »
Cinquante ans plus tard, alors que Calaferte est resté fidèle à lui-même jusqu’au bout, la donne paraît n’avoir guère changé : vingt et un ans après sa disparition, aucune biographie n’a encore vu le jour, aucune étude d’ensemble ne s’est attaquée à l’immensité de l’œuvre, pas d’œuvres complètes, sinon pour son théâtre (réuni en six volumes), et l’on ne trouve sa trace ni dans Le Robert des grands écrivains de langue française ni dans le Dictionnaire des grandes œuvres de la littérature française

« On ne lisait pas chez nous. Ni les revues ni les journaux. On avait assez à faire de vivre. Ça nous prenait tout notre temps. »

Pourtant, si l’on s’en tient à la seule évidence des chiffres, l’œuvre de Louis Calaferte a de quoi rivaliser avec les plus grandes. Elle a tout d’une galaxie : un journal qui occupe seize volumes et qui couvre près de quatre décennies, une vingtaine de pièces de théâtre, dont certaines sont régulièrement à l’affiche tant en France qu’à l’étranger, une cinquantaine de recueils de poèmes, une bonne vingtaine de récits (souvent ainsi nommés faute de mieux, à défaut d’un terme générique plus adapté à la singularité de ses livres hybrides), et quelques essais… Au total : un peu plus de cent volumes. Sans oublier des traductions en une dizaine de langues, une dizaine de prix, dont deux de l’Académie française, ainsi que le Grand prix national des lettres en 1992, dont la médaille orna longtemps le cou de l’un de ses chiens…
Alors pourquoi un tel désintérêt de l’université ? Il est possible que la quantité nuise à l’ensemble, et qu’à côté des pièces maîtresses certains morceaux paraissent plus faibles. D’autant que cette œuvre atypique, peut-être exagérément tentaculaire, manque d’unité, ce qui rend presque impossible d’en proposer une synthèse. Une œuvre d’ailleurs faite à l’image de son auteur, qui s’est plu à cultiver les contradictions, capable de passer de scènes de sexe très crues à des réflexions très poussées sur sa foi en Dieu, ou à des poèmes franchement lyriques. Un auteur qui est bien plus que l’« anarchiste chrétien » présenté dans Droit de cité (le plus politique de ses livres), auquel certains lecteurs le réduisent volontiers : un homme insaisissable, qui a passé le plus clair de sa vie dans son bureau, à l’exception d’un court voyage en Tunisie en 1956, pour une série de conférences.
Toujours est-il que rien ne prédisposait cette œuvre à voir le jour. Quand Louis...

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