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Dossier Littérature et traduction
Le désir de l’autre

novembre 2017 | Le Matricule des Anges n°188 | par Philippe Savary

L’intérêt pour les littératures étrangères ne faiblit pas en France. Et la tâche du traducteur ne cesse d’être interrogée. Tour d’horizon, à l’occasion des 30 ans de la Maison des écrivains et des traducteurs de Saint-Nazaire, ainsi que du Collège international des traducteurs littéraires d’Arles.

Nous sommes réellement envahis, et de tous les côtés à la fois. Si nous n’y prenons pas garde, il n’y aura bientôt plus de littérature française. Tout le monde ne peut naître étranger », fulmine un critique. Nous sommes en 1901. La raison de sa charge ? Le phénoménal succès de Quo Vadis ? de l’écrivain polonais Henryk Sienkiewicz, futur prix Nobel. La France regarde ailleurs. Elle s’entiche de Dickens, Fenimore Cooper, Mayne-Reid, Shakespeare. Célèbre le théâtre scandinave et le roman russe. Les tenants d’un nationalisme protectionniste profitent de l’aubaine. Reste que l’invasion est fantasmée : l’importation des livres étrangers, à l’aube du XXe siècle, ne dépasse guère 5 % de la production éditoriale.
Aujourd’hui, un livre sur six qui paraît en France est une traduction. Soit 16,80 % des titres, selon les chiffres de la BnF (contre 3 % aux États-Unis). La France est devenue le premier traducteur mondial, devant l’Allemagne. En 2016, parmi les vingt plus gros vendeurs de romans, neuf étaient étrangers (notamment Anna Todd, Harlan Coben et Elena Ferrante). Les manifestations dédiées aux littératures étrangères sont nombreuses. Derrière le succès des festivals America, Étonnants voyageurs ou Les Boréales se cache une grande diversité. Il y a celles qui invitent un pays, comme la Comédie du livre (Montpellier), Impressions d’Europe (Nantes), le festival Est-Ouest (Die) ; celles qui explorent une thématique, à l’image de Lettres du monde (Bordeaux), Lettres d’Europe et d’ailleurs (Aix-en-Provence), Caractères (Auxerre), le Festival des littératures européennes (Cognac), Regards croisés dans le registre des écritures théâtrales (Grenoble). Ou encore celles centrées sur une culture : les Belles Latinas, le récent festival Italissimo ou les Journées du livre russe et des littératures russophones. Signe des temps : le traducteur devient un acteur de la vie littéraire. Colloques, cycles de rencontres : on l’invite pour « tenter d’éclairer les parts d’ombre des textes traduits ». Un nouveau rendez-vous annuel, le festival Vo/Vf, le monde en livres, créé à Gif-sur-Yvette (Essonne) par deux libraires, lui est d’ailleurs entièrement consacré.
L’altérité rime aussi avec hospitalité. Il existe des résidences pour les écrivains étrangers. Des « villégiatures » vouées à la création. C’est le cas de la Villa Marguerite Yourcenar, au Mont-noir, qui accueille une quinzaine de pensionnaires européens chaque année (l’Italienne Paola Pigani et l’Autrichien Vladimir Vertlib sont attendus), La Marelle, installée à Marseille La Friche-Belle de mai (le Canadien Joseph Boyden travaille actuellement à l’écriture de son cinquième roman). Ou encore Rhizomes, à Douarnenez. Des auteurs yéménite, syrien, haïtien, ou tchèque se relaient dans cette résidence « au bout du monde ».
La France, terre d’accueil des littératures d’ailleurs. C’est la grande histoire de l’édition française. Durant l’entre-deux-guerres, alors que la vie littéraire...

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