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Domaine français Le Passeur

mars 2019 | Le Matricule des Anges n°201 | par Richard Blin

La littérature est affaire de filiations, de transmission, d’intercesseurs qui initient et qui éclairent. Dans Le Passeur, qui fait suite au Chemin des livres (2013), Philippe Le Guillou nous fait partager ses ferveurs et ses fidélités à travers ses expériences de lecteur et sa vie éclairée par la littérature. Il y évoque sa première émotion littéraire, à 13 ans, en lisant dans Le Télégramme de Brest, le récit du suicide de Montherlant, et revient sur ce que l’œuvre de ce dernier lui a transmis : «  un appel à partir et à étreindre la beauté du monde », et « une lucidité décapante ». Des lectures fondatrices, il y en eut d’autres, comme celles de Gracq, de La Semaine sainte d’Aragon, du Taxi mauve de Déon, du Roi des Aulnes de Michel Tournier, mais celles aussi de Michel Mohrt, de Michel Chaillou, dont l’œuvre à la syntaxe étrange et à la langue somptueuse est injustement méconnue, ou celle d’Eugène Savitzkaya, ce singulier explorateur de l’enfance. S’avouant « bovaryste », Le Guillou croit que le rêve et le roman sont « ces corrections définitives qui effacent ce que l’existence a de fade ». Tout comme il croit à l’incarnation de l’écrivain, et à l’explication de texte, qui n’est pas seulement une « élucidation anatomique » mais va vers « l’Autre présent au cœur et à la source du texte ». Un magnifique plaidoyer pour un exercice qui s’apparente à la « dissipation des mystères », à l’éveil « aux dissonances, aux contradictions éventuelles, à tout ce qui, dans les rets de l’entrelacs textuel, favorise un feuilletage du sens ». Une déclaration d’amour à une littérature « ontologiquement réfractaire », et travaillée par le démon de l’absolu.

Richard Blin

Le Passeur, de Philippe Le Guillou,

Mercure de France, 196 pages, 18,80

Le Matricule des Anges n°201 , mars 2019.
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