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Dossier Marie-Hélène Lafon
Chemin faisant

octobre 2020 | Le Matricule des Anges n°217 | par Chloé Brendlé

Marie-Hélène Lafon écrit d’où elle vient et revient. Après ses portraits de grands solitaires dans Joseph ou Nos vies, elle renoue les fils d’une famille avec Histoire du fils, qui est aussi l’histoire d’une œuvre, entre appartenance et arrachement.

Derrière le fils du titre de son nouveau roman, il y a les parents, absents mais bel et bien réels ; comment se construit-on dans le manque ? Comment un paysage à la fois géographique et familial imprime-t-il un caractère ? Comment invente-t-on sa vie ? Marie-Hélène Lafon s’attable pour retracer le parcours de ses personnages et le sien.

La figure paternelle est présente dans votre première nouvelle (« Liturgie »), mais se fait plus discrète dans la suite de vos livres ; elle revient dans Les Pays, et devient dans Histoire du fils celle d’un père par défaut. Pourtant, ce nouveau récit paraît plus optimiste et tourné vers une transmission, non ?
Oui, car il y a la possibilité de l’invention d’une vie : André invente sa vie, en dépit du gouffre et du vertige qu’a toujours représenté dans sa conscience – y compris celle d’un enfant de 10 ans –, ce préfixe négatif qui accompagne l’idée du père. André transforme l’essai ; il réussit lui-même à être un père parce qu’il a été élevé par un homme et une femme qui n’ont pas fait semblant d’être ce qu’ils n’étaient pas – à savoir ses parents – et qui ont su lui mettre le pied à l’étrier de la vie, à lui donner le viatique. Il réussit aussi à aimer une femme et à être un compagnon de vie heureux et manifestement comblé, à n’être pas seul au monde comme l’était sa mère, Gabrielle, monument de solitude. André est allé chercher chez Hélène et Léon ce que sa mère intermittente et à double fond et son père in-connu ne pouvaient pas lui donner. Donc c’est un livre d’un optimisme dé-bri-dé et je finirai peut-être par écrire des romans à l’eau de rose !

Vous avez de la marge ! En tout cas il y a chez vous un partage entre les heureux et les malheureux, un peu comme chez Zola entre les « gras » et les « maigres », ceux qui retiennent tout dans leur corps et ceux qui savent prendre leur place dans le monde.
Dans ce livre-là le personnage le plus énigmatique est peut-être Paul, qu’on voit toujours de l’extérieur, tandis qu’on entre un peu dans les coulisses de Gabrielle. Tous les deux sont du côté de la rétention et restent clos sur leur mystère, alors qu’Hélène, Léon, André bien entendu et Juliette, Antoine et Claire puis Laurence plus épisodiquement, sont des personnages plus lumineux, plus ouverts, qui savent habiter le monde d’une façon heureuse. « Faire heureux », c’est la réponse qu’Éric donne à l’école primaire dans L’Annonce, quand on lui demande ce qu’il veut faire plus tard ! On trouve aussi dans Les Derniers Indiens l’opposition entre les « Anciens » et les « Modernes », les voisins qui se répandent jusque dans leurs détritus, comme disait la mère, tandis que les sacs-poubelle des Santoire sont impeccables. C’est peut-être un rapport un peu manichéen au monde mais du point de vue de l’écriture, cela crée des tensions et des lignes dynamiques. C’est très évident et très violent dans ce récit-là, plus doux et diffus – mais non moins présent – dans Histoire du fils....

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