La lettre de diffusion

Votre panier

Le panier est vide.

Nous contacter

Le Matricule des Anges
ZA Loup à Loup 83570 Cotignac
tel ‭04 94 80 99 64‬
lmda@lmda.net

Connectez-vous avec les anges

Vous n'êtes actuellement pas identifié. Pour pouvoir commander un numéro, un abonnement ou bien profiter, en tant qu'abonné, des archives en ligne, vous devez vous connecter avec votre compte.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

Dossier Goliarda Sapienza
Féminin pluriel

juillet 2023 | Le Matricule des Anges n°245 | par Thierry Cecille

Parmi bien d’autres thèmes qui font la richesse de l’œuvre de Goliarda Sapienza, les femmes composent comme une constellation toujours mouvante, une construction toujours recommencée. En compagnie de Manuela Spinelli, découvrons cette communauté qui vient.

Il est arrivé, ces dernières années, que certaines commémorations fassent polémique, que certains personnages douteux ne semblent guère les mériter. Nul doute que ce ne sera pas le cas, en 2024, avec le centenaire de la naissance de Goliarda Sapienza. Le programme s’annonce copieux, sous l’égide du Tripode bien sûr. En écho à la parution de Destins brisés, Arte diffusera un documentaire de Coralie Martin, L’art de la joie ou la puissance d’exister et la dramaturge Ambre Kahan mettra sur les planches L’Art de la joie. Nous découvrirons ensuite la Correspondance et une biographie écrite par sa fidèle traductrice Nathalie Castagné. Puis nous pourrons (nous) offrir l’édition du centenaire, trois volumes sur papier bible et sous coffret, rassemblant les principaux textes déjà publiés. Par ailleurs, Manuela Spinelli, maîtresse de conférences à l’Université Rennes 2, conduira un colloque, sous le beau titre « Les mots nourrissent ». Après avoir travaillé sur les questions de la masculinité, de la féminité, de la parentalité, elle achève une thèse sur Goliarda Sapienza. Elle a bien voulu nous servir de guide pour visiter certains territoires de cette œuvre.

Manuela Spinelli, commençons par le plus surprenant : comment expliquez-vous le refus des éditeurs de la fin des années 1970 face à L’Art de la joie ? Était-ce dû à la liberté, voire la crudité, concernant la sexualité ? À la vision de la femme ? Aux choix idéologiques, politiques, plus ou moins explicites dans le roman ?
Il existe des raisons multiples qui peuvent expliquer ce refus qui nous étonne aujourd’hui. L’histoire de Modesta est une histoire particulière, elle renverse les stéréotypes genrés et ne se conforme pas à la morale. C’est un personnage qui peut choquer et on peut dire avec une certaine assurance qu’elle choquait les lecteurs des années 1970. Angelo Maria Pellegrino, le mari de Sapienza, raconte que le directeur de la RAI (la télévision publique italienne) s’est insurgé face à la possibilité de créer une série tirée du roman. Selon lui, il était impossible de représenter un personnage qui « tue, fait l’amour avec des femmes et des hommes et qui fonde même une famille anarchiste ! ». Cette réaction virulente me semble assez révélatrice du désordre que, dans le système littéraire et culturel de l’époque, un personnage comme Modesta représente. Les personnages féminins étaient d’ailleurs fortement codifiés et les modèles normatifs prédominaient. Modesta défie ces normes et elle les défait : son histoire ne suit pas une trajectoire linéaire, elle-même est un personnage changeant, capable d’évoluer et de s’adapter en suivant ses propres règles (en les créant, pourrait-on dire) et elle évolue au sein d’une structure narrative fluide, qui mélange les codes et les topoi.
Cependant, à mon avis, il y a aussi une raison plus large à prendre en compte. Les années 1970 sont une décennie particulière en Italie. Ce sont les années de plomb, les années du terrorisme...

Cet article est réservé aux abonnés.
Auteurs, critiques, interviews, dossiers thématiques: découvrez tous les contenus du Matricule des Anges.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

LMDA papier n°245
6,90 
LMDA PDF n°245
4,00