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Dossier Richard Brautigan
Richard Brautigan : autant en emporte le mythe

novembre 1992 | Le Matricule des Anges n°2 | par Thierry Guichard , Sophie Malibeaux

Considéré comme le chantre de la génération hippie, Richard Brautigan a connu un succès rapide. Plus complexe qu’il n’y paraît, son écriture avait besoin d’être décortiquée du mythe qui l’étouffait. C’est ce que vient de faire Marc Chénetier avec son essai Brautigan sauvé du Vent.

Richard Brautigan a traversé la littérature américaine comme un météore, faisant exploser les genres, du western au polar, en balisant son parcours de messages que personne n’a su vraiment déchiffrer. Né en 1935 à Tacoma, dans l’Etat triste de Washington, le jeune Richard a eu une enfance très difficile. On sait peu de choses sur cette période. Seulement qu’il lui arrivait d’être battu par son beau-père (ses beaux-pères successifs ?). En s’appuyant sur certains de ses écrits, La Vengeance de la Pelouse, certains critiques affirment qu’il lui arrivait de s’occuper de son oncle, un fou qu’il devait chaque jour attacher à un arbre. Le mythe Brautigan s’est nourri de ces images jusqu’au point d’aveugler les lecteurs sur ce que disent ses textes.
Brautigan écrit comme on rate des suicides, ses ouvrages n’ont d’abord aucun succès. Jusqu’à ce fameux festival de Monterey, qui, aux yeux de l’histoire, marquera la naissance de l’écrivain. Dans un capharnaum anarchiquo-artistique, l’écrivain vient lire ses textes devant ces hippies ahuris qui rêvaient d’un autre monde. Le succès est foudroyant. Brautigan en brûle toutes les étapes, il devient le symbole de cette génération.
Le mythe est lancé. Brautigan ne s’appartient plus.
Le succès va l’accompagner jusque dans les années 74-75. Jusqu’à ce que le mouvement qui l’a lancé devienne « has been ». Il paye alors sa prétendue appartenance à la « beat generation ».
Sa reconnaissance de véritable écrivain, il ira la chercher en France et au Japon, trouvant dans ce dernier pays sa dernière épouse et de nouvelles raisons d’espérer. Le 25 octobre 1984, on retrouve son cadavre en décomposition dans sa maison de Bolinas où il vivait seul. Brautigan s’était suicidé quelques jours auparavant, paraphant d’une balle un mythe qui avait la peau dure.
Après la tentative de Keith Abbott qui, avec Brautigan, un Reveur à Babylone (l’Incertain 1992), a voulu redonner figure humaine à son ancien ami, c’est au tour de Marc Chénetier d’apporter sa pierre à l’édification du Brautigan - écrivain américain avec son essai Brautigan sauvé du Vent.
L’universitaire interroge le texte et en révèle la complexité. Ses souvenirs des rencontres avec l’auteur d’Un Privé à Babylone, Marc Chénetier aurait bien voulu les garder secrets pour ne plus alimenter toutes ces histoires autour de Brautigan. Il a accepté cependant de nous recevoir.
Son bureau, où nous avons rendez-vous, se situe au mitan d’un long couloir de l’école Normale Supérieure où l’universitaire enseigne. Sur la porte. quelques clichés flous de New-York s’exposent maladroitement. La photo n’est pas la spécialité de notre hôte.
Traducteur de trente romans ou recueils de nouvelles américains, Marc Chénetier est un des plus grands spécialistes de cette littérature d’outre-Atlantique. En 1981, il traduit Dreaming of Babylon (Un privé à Babylone) pour
Christian Bourgois. Et lorsque l’Américain viendra deux ans plus tard à...

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