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Théâtre Les métamorphose de Léo Katz

décembre 1994 | Le Matricule des Anges n°10 | par Laurence Cazaux

L' Hiver, chapitre I / Des fakirs, des momies et maman

Le monde ne convient pas à Léo Katz, ce personnage inventé par Louis-Charles-Sirjacq (Prix Ibsen 1994). Il fait porter aux autres le poids de cette insatisfaction. Il leur demande de changer le monde, de lui donner un sens. Et si les autres ne répondent pas à son attente, il est comme un môme, profondément déçu et les pousse à se suicider ou à disparaître. Léo Katz, en voulant modeler les gens selon ses propres désirs les dévore de l’intérieur en quelque sorte. Léo Katz : un prédateur parce que lui-même a peur des sentiments, peur de la vie, peur de la réalité ?
Dans L’Hiver, chapitre 1, qui se déroule dans un asile, Léo Katz possède une dizaine de paires de lunettes dont il exige que tout le monde les porte. Pour lui, la neige est bleue car « l’imagination est avide« . »Qu’est ce que la vie ? (…) Quelle importance peut-elle avoir face aux combinaisons mentales, aux fantaisies. Tout le monde vit, tout le monde est capable de le faire, avec plus ou moins de bonheur ».
Un jour, un paysan partage avec lui sa chambre. Sous prétexte d’écrire un livre ensemble, Léo va en fait piller la seule chose que possède le jeune homme, un ouvrage que lui a laissé son père. Pour Léo, prendre la peau de quelqu’un d’autre par « la métamorphose » est l’un de ses moyens préférés de quitter la réalité. On peut voir là un clin d’œil à Kafka, qu’affectionne tout particulièrement Sirjacq. L’influence de l’écrivain tchèque se fait plus particulièrement sentir dans : Des Fakirs, des momies et Maman. Léo Katz enfant pose un certain nombre de questions sur la vie, la mort et la métempsycose. Son père à qui il demande d’être fakir, le déçoit. Devant le mépris de son fils, le père s’enfuit. Une souris apparaît. Léo la prend pour la réincarnation de son père. La mère, qui a rempli ses devoirs conjugaux accouche d’un frère souris. A partir de là pour Léo, il y en aura toujours un de trop. Sa mère, avant de se faire étrangler conclut : « Adieu mon fils. J’ai bien vécu, j’ai aimé. J’ai engendré des monstres, le genre humain est sauvé. Ma vie fut un roman. »

L’Hiver, chapitre I
Louis-Charles Sirjacq

L’Arche
93 pages, 65 FF

Les métamorphose de Léo Katz Par Laurence Cazaux
Le Matricule des Anges n°10 , décembre 1994.