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Entretiens Delibes, gentleman de Castille

décembre 1994 | Le Matricule des Anges n°10 | par Christophe David

Chasseur, pêcheur et romancie, Miguel Delibes est prophète en son pays mais très mal connu du public français. Verdier achève la publication de sa Trilogia del campo avec Le Chemin (1950).

Le Chemin

Rencontrer Delibes, c’est un peu comme rencontrer Pagnol. S’il est quasiment inconnu en France, c’est un véritable classique en Espagne : Le Chemin, que publient aujourd’hui les éditions Verdier -45 ans après sa parution en Espagne et 35 ans après l’insuccès de la traduction que le très faulknerien M.E Coindreau en avait donnée chez Gallimard- y est inscrit au programme de tous les lycées.
Des écrivains de sa génération, R.J.Sender ou G. T. Ballester, que l’on ne découvre chez nous que ces dernières années, depuis la révélation au public français de C.J.Cela (1) par le Nobel en 1989, il est sans doute le plus régionalement ancré.
Il peut paraître curieux de voir quelqu’un prendre ainsi la défense de la Castille qui est plutôt synonyme de centralisme et de domination : n’est-ce pas elle qui a soumis l’Espagne et même l’Amérique ? Mais, la Castille de Delibes, ce n’est pas Madrid, c’est la Vieille Castille, la région de Valladolid - rurale, pauvre et oubliée. Il l’a défendue comme journaliste pendant les 20 ans où il a dirigé le journal El Norte de Castilla puis comme romancier. Mais il ne faudrait pas aligner ce combat sur celui des Basques ou des Catalans : « Il n’existe pas aujourd’hui, en Castille, un profond sentiment régionaliste, pas plus qu’une conscience historique et culturelle profonde ». Il s’agit seulement de rendre son image à la Vieille Castille, qui ne se reconnaît pas quand on l’identifie à Madrid. La Castille de Delibes, c’est la Castille des humbles - los humildes comme il aime à le répéter.
De visite à Paris pour la création théâtrale de La Guerre promise, d’après son roman, le Castillan a bien voulu revenir sur l’époque où, grâce au Chemin, il a su trouver la voie de son castillan littéraire.
Qu’est-ce que vous pensez aujourd’hui des deux romans qui ont précédé Le Chemin ? En gardez-vous quelque souvenir agréable ?
Ce dont je me rappelle surtout c’est du prix Nadal que j’ai reçu pour La Sombra del ciprés es alargada. Ce roman était austère, pas assez développé, écrit dans une langue archaïque. C’est le genre de roman qu’écrit un jeune homme de 18 ans. Mais, j’ai commencé tard, à 26 ans, à l’âge où un auteur est déjà à peu près mûr. J’étais mal informé et j’avais peu de lectures derrière moi. J’aurais dû le laisser dans un tiroir comme de simples exercices et attendre.
La parution du Chemin fut un véritable événement en Espagne en 1950…
En effet, il fut très bien accueilli et il l’est toujours dans les pays où on le traduit. On se passionne partout pour les aventures de ces garçons. Sans doute parce que tous les hommes sont identiques jusqu’à l’âge de onze ans. La haine, l’ambition, toutes ces choses commencent après.
Comment se présentait le paysage littéraire espagnol à cette époque ?
Il était aride, sec, assez sec. Baroja publiait ses derniers romans qui n’avaient plus la qualité des autres. Azorín publiait encore des recueils d’articles. Nous étions peu de...

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