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Domaine étranger Le Chemin de la vallée

décembre 1994 | Le Matricule des Anges n°10

Le Chemin

Le Chemin, sorte de Guerre des boutons espagnole avec Daniel le Hibou, 11 ans, et ses camarades Roquito le Bouseux et Germanín le Teigneux en Petit Gibus. Daniel doit quitter la vallée, une vallée dont les limites sont celles de son monde. Son père veut « faire de lui un peu plus qu’un fromager » et pour « progresser », il faut aller étudier en ville, en prendre pour quatorze ans avant de sortir diplômé de l’Université, comme le fils du pharmacien. Mais pour apprendre quoi ? « Il doit y en avoir qui, après quatorze ans d’études n’arrivent pas à distinguer un geai d’un chardonneret ou une bouse de vache d’un crotin. Il s’agissait en fait de s’acharner sur des choses inutiles ou peu pratiques ».
Le Chemin est un roman d’initiation, au ton mélancolique, dans lequel Daniel découvre l’amour et rencontre la mort (celle de son ami Germanín) avant de quitter l’enfance pour l’adolescence. Comme on vérifie sa valise avant de partir pour s’assurer que l’on n’oublie rien, il rassemble ses souvenirs avant de quitter la vallée afin d’être sûr d’en emmener une image exhaustive dans son cœur.
Le Chemin est aussi une chronique de la Castille des années qui ont précédé la guerre civile. Il dit la fascination des plus pauvres pour les plus riches. La promotion sociale y est possible mais elle passe forcément par l’exil (en ville pour la génération de Daniel, en Amérique du Sud pour la génération précédente qu’incarne ici Gerardo, l’Américain). Il dit aussi les ridicules excès de la piété et ceux de la pudibonderie. On peut ranger ce roman aux côtés du film Aniki bobo (1942) du réalisateur portugais Manuel de Oliveira pour avancer que le néo-réalisme n’a pas été un phénomène exclusivement cinématographique ni exclusivement italien.

Verdier traduit de l’espagnol par Rudy Chaulet 186 pages, 95 FF

Le Chemin de la vallée
Le Matricule des Anges n°10 , décembre 1994.