La lettre de diffusion

Votre panier

Le panier est vide.

Nous contacter

Le Matricule des Anges
ZA Loup à Loup 83570 Cotignac
tel ‭04 94 80 99 64‬
lmda@lmda.net

Connectez-vous avec les anges

Vous n'êtes actuellement pas identifié. Pour pouvoir commander un numéro, un abonnement ou bien profiter, en tant qu'abonné, des archives en ligne, vous devez vous connecter avec votre compte.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

Entretiens Julia O’Foalain, l’expatriée

juin 1995 | Le Matricule des Anges n°12 | par Éric Dussert

Inconnue ici, l’Irlandaise Julia O’Faolain publie Gens sans terre, un grand roman salué dans le monde anglo-saxon lors de sa parution en 1980. Vue panoramique sur une société fascinée par son histoire.

Gens sans terre

Née à Dublin en 1932, Julia O’Faolain vit hors d’Irlande. D’Angleterre en Californie, elle écrit sans quitter des yeux sa nation mise à mal par des siècles de pauvreté, des années de guérilla. Avec Gens sans terre, la romancière donne un éclairage nouveau au tableau d’une Irlande résistant à la perfide Albion. Entre les combats nationalistes des années vingt et les récents troubles d’Ulster, son roman met en scène trois générations d’une famille évoluant dans un pays tiraillé par ses vieux démons Guerre civile et Pudibonderie. Les protagonistes voguent entre les attraits d’un âge d’or disparu, la mauvaise conscience et la velléité rebelle d’en découdre avec le destin. Aguerrie aux formes denses de la nouvelle1, Julia O’Faolain analyse avec ironie des situations individuel-les pour souligner la fragilité des intentions humaines.
Votre père Sean2 était écrivain, votre mère Eileen publiait des contes, c’est une tradition familiale ?
En quelque sorte, mais j’ai d’abord voulu faire du théâtre, puis être interprète. J’avais sans doute envie d’écrire mais je m’y refusais. Et si j’ai commencé assez tard, ça ne tient pas qu’à mes parents. Pendant les années de The Bell, nous avions maison ouverte le dimanche où venaient beaucoup d’écrivains. Il y avait John Buchanan, Franck O’Connor… Moi, je servais les sandwiches et le thé. Tout le monde était très pauvre, certains mettaient le sandwich dans leur poche ! C’était le moment héroïque de la littérature. Alors oui, dans ma famille la littérature c’était une chose naturelle.
Dans quelles conditions avez-vous écrit Gens sans terre ?
Je n’habitais plus en Irlande depuis longtemps. J’y avais mes parents, des amis, j’y passais mes vacances mais je sentais que le pays m’échappait. Il fallait que j’en parle tant que je le connaissais. Les événements d’Ulster dans les années 70 nous ont tous surpris, ils m’ont montré que j’avais mal compris mon pays. J’ai réalisé que les conflits étaient cycliques, alors j’ai imaginé un drame pour mettre en scène cette répétition de l’histoire.
S’agissait-il de démontrer l’ambiguïté des meneurs d’hommes ?
Je crois qu’un roman ne démontre pas. Il pose d’abord des questions dont les réponses n’appartiennent pas au romancier. Je cherche les situations compliquées parce que je sens que là où il y a tension, il y a histoire. Les théoriciens, les partisans qui veulent mourir en martyr décident que les choses sont figées, mais les citoyens ont vu trop de changements pour adhérer au discours immuable des nationalistes. J’ai manifesté à Londres lorsque les membres de l’IRA étaient internés, aujourd’hui je ne le ferai plus. Ils brisent des rotules, s’entre-tuent. Pour un homme politique, le problème est bien plus délicat parce que la responsabilité de trancher lui revient. Son dilemme est passionnant.
La figure romantique du héros rebelle ne vous a pas séduite ?
Nous avons eu trop de héros. Une des préoccupations des protagonistes de mon...

Cet article est réservé aux abonnés.
Auteurs, critiques, interviews, dossiers thématiques: découvrez tous les contenus du Matricule des Anges.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?