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Dossier Régine Detambel
Régine Detambel, la vie d’une enfant stakhanoviste

septembre 1996 | Le Matricule des Anges n°17 | par Thierry Guichard

Le monde entier est dans les lettres. Forte de cette certitude, Régine Detambel s’est construit une existence de lectrice et d’écrivain. Loin des tumultes et des tensions, son univers de mots et de papier développe, à chaque parution d’un de ses romans, une sensibilité écorchée depuis l’enfance.

Des arbres en bord de route, un virage où s’est échoué un vieil hôtel abandonné : c’est tout ce qui sépare Montpellier de Juvignac où vit Régine Detambel. Presque rien. Mais assez d’arbres quand même, et un rétrécissement de la chaussée qui suffisent à donner au lieu un autre temps, un autre rythme, une paix. Derrière une haie, en bordure du trottoir, un chien aboie quand on passe là. Le marcheur est rare. Ici, pas vraiment de centre ville mais des maisons rassemblées en quartiers, séparées les unes des autres par des murettes et protégées du soleil par de hautes haies. Exceptée une plaque de cuivre (Régine Detambel et son mari sont kinésithérapeutes), la maison ne se différencie guère des autres. Devant la porte, une fois traversé le jardin, une autre plaque invite à sonner et entrer.
Dans le couloir, après la salle d’attente, une lunette astronomique pointe son gros museau vers le plafond. Entre Nîmes et Béziers, les aficionados savent que durant une corrida chaque toro trouve dans l’arène un lieu où il se sent un peu plus en sécurité. Un lieu contre lequel il peut s’appuyer. Cet endroit, on l’appelle une querencia. On pourrait dire que le bureau dans lequel nous fait entrer Régine Detambel est sa querencia. On sent que c’est là qu’elle se sent le plus en sécurité. Fine, vive et souriante, cette jeune femme d’à peine plus de trente ans a déjà publié quatorze livres sans pour autant chercher à rencontrer ses lecteurs pas plus que les journalistes. Dans cette querencia, donc, ce sont les guitares qui accrochent l’œil en premier : une Ovation électroacoustique près d’un ampli, une Takamine aux courbes élégantes, une Stratocaster (la guitare mythique de Fender)… À voir les six guitares et la manière dont elles ont été disposées, on pense à ces poupées élégantes qui ornent parfois les bahuts ou les cheminées des maisons cossues. Elles ont l’air sympathique de qui s’est installé pour, silencieusement, vous écouter. Les livres, rangés sans entassement dans trois grandes bibliothèques, couvrent deux murs entièrement et un autre partiellement. Face au bureau une baie vitrée par son ouverture tente de laisser entrer un peu de l’air frais déposé la nuit dernière par un orage.
Régine Detambel est née à Saint-Avold, petite ville de Moselle sur la frontière franco-germanique. Le plus grand cimetière américain d’Europe et ses 10 500 tombes y rendent vives les cicatrices de la Seconde Guerre mondiale, mais ce sont bien trois guerres qui marquent de leur empreinte les paysages et l’âme de cette Lorraine, La jeune Régine vivra son enfance dans cette région, suivant, avec sa jeune sœur et son père, la mère institutrice que l’Éducation Nationale affecte chaque année dans une école différente. Ce sera Forbach et Metz, ce seront aussi des petits villages du coin.
Du côté paternel, la famille est essentiellement constituée de mineurs et d’agriculteurs. Le père de Régine Detambel descend dès 14 ans à la mine. Puis il reprend des études pour...

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