Un violon qui disparaît mystérieusement sous les yeux d’un concertiste, un savant fou, un psychanalyste fourvoyé, un manguier miraculeux, et un policier démêlant tout cela à coups d’alcool de prune : voici Arthur Koestler là où on ne l’attend pas. Écrit au temps des vaches maigres, Au Chat qui louche est un court roman policier. « Arthur Koestler auteur de polar ? (…) L’idée ne cadre pas avec celle que l’on se fait généralement du romancier du fameux Zéro et l’infini : un peu comme si l’on découvrait que Malraux, Sartre ou Orwell avaient écrit des romans de gare en cachette », reconnaît Phil Casoar, qui, dans la postface, met ce récit sur le compte de « l’humour » et de « la fantaisie » de l’écrivain anglais d’origine magyare. Écrit à quatre mains avec son ami Andor Németh (en allemand pour le premier en hongrois pour le second), Au Chat qui louche a également la particularité de rendre hommage à Freud en proposant la psychanalyse comme méthode d’investigation policière.
Calmann-Lévy
Traduit de l’allemand et du
hongrois par Chantal Philippe
97 pages, 75 FF
Domaine étranger Au Chat qui louche
décembre 1996 | Le Matricule des Anges n°18
| par
Haydée Sabéran
Un livre
Au Chat qui louche
Par
Haydée Sabéran
Le Matricule des Anges n°18
, décembre 1996.