Collaborateur de la revue Le Nouveau Recueil, François Trémolières publie ici son premier livre de poésie. Cet ouvrage témoigne d’une inspiration très visuelle à travers quatre parties : Portraits, Paysages, Légendes et Scènes d’histoire, évocations de figures connues (Paolo Conte, Schéhadé, Borges…), souvenirs d’instants et de lieux. Son défaut est de regrouper des poèmes à la rédaction espacée dans le temps qui ne supportent pas la confrontation. Ainsi, la première partie Portraits se voit reléguée loin derrière Scènes d’histoire où Trémolières culmine avec une cohérence et, tout simplement, un sens de la beauté qui font beaucoup espérer de lui. Le poème Le Martyre de Saint-Sébastien n’use pas d’un goût de l’amitié artistique ou d’un humour peu original dont sont victimes d’autres textes : « sans le vouloir j’ai surpris des intrigues/ je fus le témoin du meurtre et de l’assomption/ toutes sortes de visages venus comme des paroles/ l’un après l’autre dans mon âme/ sous l’immobilité de marbre de la lumière/ la face vers le ciel qui ressemble à la mer/ j’écoute mon cœur étonné de battre. »
Le Temps qu’il fait
50 pages, 60 FF
Poésie Peintures
décembre 1996 | Le Matricule des Anges n°18
| par
Marc Blanchet
Un livre
Peintures
Par
Marc Blanchet
Le Matricule des Anges n°18
, décembre 1996.