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Dossier Claude Louis-Combet
Claude Louis-Combet : les confessions d’un parjure

mars 1997 | Le Matricule des Anges n°19 | par Thierry Guichard

Toute la vie de Claude Louis-Combet s’inscrit dans une lutte entre le désir et la foi et la culpabilité qui en découle.Comment concilier spiritualité et pulsions, religion et interdits. En écrivant.L’œuvre de cet auteur qui ne se veut pas homme de lettres est probablement la plus habitée de notre littérature actuelle.

Depuis les fenêtres qui donnent sur la ville, à l’étage où se perche l’appartement de Claude Louis-Combet, le regard plonge sur le parking d’un supermarché aux couleurs aussi criardes que, paraît-il, incitatrices à l’acte d’achat. De l’autre côté de l’appartement, la vue est plus paisible : le cimetière offre avec les tombes un espace de verdure. On sait depuis notre précédente visite (MdAN°11) que c’est cette dernière vue que préfère l’écrivain qui a installé son bureau face aux cyprès. Une chappe de nuages lourds pèse sur Besançon, et la pâle lumière à l’extérieur fait écho aux tons marron-bruns de l’intérieur. Une atmosphère propre au recueillement et à la lecture règne ici, entre ces murs doublés de bibliothèques pleines.
Dire que l’homme qui nous accueille fait montre d’une très profonde gentillesse pourrait faire que l’on se méprend. Il faudrait, pour le décrire, convoquer des mots aussi galvaudés que sagesse, calme, attention, ouverture.
Pour autant, les livres de cet écrivain n’ont pas vocation à héberger des chapelets pour marque-pages. Œuvre charnelle, fantasmagorique, les poèmes, les récits, les romans et jusqu’aux essais de ce polygraphe se sont bâtis sur les fondations d’une langue pure, classique et ondoyante. Mais si la langue joue le rôle de fondations, il faut tout de suite préciser que celles-ci s’ancrent dans les eaux troubles d’un marais : fantasmes, pulsions, goût de la mortification et fascination de la monstruosité en constituent le tissu. L’alchimie peut paraître étrange, mais elle n’est pas artificielle. Et si l’accomplissement passait autant par la foi que par le désir ?
Claude Louis Combet est né une première fois un 30 août 1932. Il naquit une deuxième fois en 1970, lorsque, publiant son premier roman, Infernaux Paluds, il ajouta un trait d’union après son second prénom. Pourquoi cette légère modification orthographique ? « Il y avait chez Pauvert un auteur qui s’appelait Fernand Combet, qui me ressemblait et qui écrivait des choses qui allaient un peu dans le même sens que ce que j’écris. Étienne Lalou, mon éditeur chez Flammarion voulait que je change mon nom. Je proposais de prendre un pseudonyme. Étienne Lalou n’était pas très favorable : « C’est dommage, ceux qui vous connaissent ne vont pas savoir que vous êtes l’auteur de ce livre. Or ce sont des lecteurs potentiels. » C’est lui qui a eu l’idée de mettre le trait d’union. » Et, évoquant le thème de l’androgynie qui revient souvent dans son œuvre, l’écrivain ajoute : « Le prénom de Claude me convient d’autant plus qu’il contient le féminin et le masculin ». On sait à le lire que cette remarque n’est pas une coquetterie.
Claude Louis-Combet n’a guère connu son père Lucien, mort à 25 ans. Ce dernier avait passé de nombreuses années dans un sanatorium et le jeune garçon le verra peu : « Son image était présente dans l’appartement de ma grand-mère. Il y avait des photos, on me parlait beaucoup de lui. Ma grand-mère avait beaucoup...

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